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PROJECTION DE RECONNAISSANCE À LA CINÉMATHÈQUE D'ALGER

Hommage à Yamina et Malika...

Après avoir été présenté l'été dernier au festival d'Oran du film arabe, ce long métrage fiction est enfin allé à la rencontre, en avant-première, de son public algérois...

La Cinématique algérienne a abrité samedi dernier, la projection du long métrage fiction
La Reconnaissance de Salim Hamdi, d'après l'histoire vraie de combats de femmes moudjahidate durant la guerre de Libération nationale. Romancé, ce film qui a débuté le tournage en 2014 pour se finir qu'en 2018, pour des soucis d'ordre administratif et budgétaire a comme acteurs principaux, trois protagonistes, bien que le film s'articule au départ à une seule, une grand-mère mais aussi son petit-fils.

Chafia Boudraâ la téméraire
Ce dernier campé par Samir El Hakim est un chômeur oisif, désenchanté, malgré des études en sciences sociales. Son ami ayant fait histoire, lui aussi se débrouille comme il peut, pour gagner sa vie. Ce dernier est interprété par Mustapaha Laribi. Ahmed, le premier jeune, fréquente depuis quelque temps Mayssa, alias Malika Belbey, sans se résoudre à lui demander sa main, faute de moyens...Socialement un peu perdu, Ahmed retrouve chaque jour sa grand-mère, alias Chafia Boudraâ, dans le rôle de Yamina, ancienne moudjahida qui lui raconte sa jeunesse et lui conte l'héroïsme de sa soeur, tombée aux champ d'honneur. Yamina n'a que le souvenir de sa soeur, Fatima sur le bout de la langue. Celle-ci est interprétée par la comédienne Anya Louanchi. Capturée au départ par le lieutenant Jérome alias Luc Clementin, qui lui propose de collaborer, Fatima est contrainte de fuir et monter au maquis, car elle refuse de trahir ses frères moudjahdine. Hélas, elle est capturée et fusillée, dans la montagne de Tiaret, où se déroule cette histoire. Las, mais tout aussi fier de sa grand-mère, Ahmed qui souhaite apaiser l'âme torturée de sa grand-mère, lui fait croire qu'une équipe télé viendra prendre son témoignage pour le diffuser à la télé. Le groupe d'amis, épaulé par un autre copain, photographe qui leur prête du matériel, arrive chez elle et commence à la filmer. Vite, ils prennent conscience de l'importance de ce bijou filmique en tant qu'archive pour les générations futures et décident d'en faire un film pour le projeter sur grand écran. Commencent les tracasseries avec les gens de la mairie...

Sens du devoir
Didactique presque, il aborde néanmoins avec acuité le statut de la femme en Algérie entre passé et présent, «Reconnaissance», le titre de ce long métrage fiction redonne en effet la part belle au courage des moudjahidate qu'on a forcées à retourner aux fourneaux une fois la guerre terminée.
A propos de son film, Salim Hamdi, le réalisateur fera savoir: «Au-delà des histoires des droits de la femme, ce film est un appel au devoir. Quand on parle d'engagement, que ce soit celui de l'homme ou de la femme, l'appel de la patrie est d'abord un appel du devoir.
Quand on fera notre devoir automatiquement on gagnera nos droits, sinon tu n' auras aucun droit. La question se rapporte à la notion de responsabilité envers sa patrie...»Notons que la partie historique qui se rapporte aux souvenirs et bien filmée au demeurant est rendue en noir et blanc avant de basculer à la couleur.
L'Histoire avec un grand H est bien narrée et permet à tout spectateur de la suivre, non seulement pour l'émotion qu'elle dégage, mais surtout par l'attachement qu'on peut accorder à ces personnages qui essayent tant bien que mal de vivre dans la tourmente de l'Algérie d'aujourd'hui, tout en essayant de rendre justice à cette grande figure de la guerre d'Algérie...
Un film utile, même s'il pèche par certaines longueurs et quelques petits soucis techniques.

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