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L'AARC CÉLÈBRE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DU JAZZ

Duke Ellington chaleureusement revisité à Alger

Hamidou à l'aise dans la peau du crooner, la sensuelle Aïda et le Big Band orchestra ont offert au public une superbe soirée agrémentée de folies, de swing, de la voix et du talent tout en couleurs et harmonie.

L'opéra d'Alger Boualem Bessaih a affiché salle comble vendredi dernier à l'occasion de la célébration de la Journée internationale du jazz. Organisé par l'agence nationale, l'Aarc, la soirée était placée sous le signe de «Djazaïr Big Band, hommage à Duke Ellington». Emmené par un Big Band Jazz composé de 25 musiciens, cet orchestre a rendu hommage à Duke Ellington de la plus belle des façons, avec virtuosité et talent. L'orchestre a joué par série de différentes sections, à savoir saxophone, trombone, solistes etc., en donnant à écouter l'ensemble harmonieux de tous ces musiciens. Le parcours musical de Duke Elligton a été passé au peigne fin, en donnant à écouter une série de compositions personnelles ou d'autres réalisées avec différents amis musiciens proches. Une suite d'une pièce à quatre temps a été également exécutée nous donnant à apprécier plusieurs couleurs harmoniques suivant les différents pays que le grand compositeur a visités durant sa vie. Des rythmes latins en passant par le swing, choisis judicieusement et joués avec finesse sans ennuyer à aucun moment la forte assistance qui a assisté à ce concert le coeur frémissant. Après avoir interprété plusieurs titres suivant les différentes sections de l'orchestre, place à une ballade écrite par l'ami intime de Duke Ellington, Paul Gonsalves. Le chef d'orchestre se met lui aussi de la partie en jouant du trombone. La seconde partie de la soirée verra la venue de la chanteuse algérienne Aïda qui, telle une diva dans sa robe rouge, entonnera un beau morceau de jazz de sa voix suave. Place au saxophoniste algérien Arezki Bouzid. Un musicien qui entraîne plein d'autres qui rejoignent l'orchestre. On citera notamment Aminos, Nadjib Gamoura etc. L'Afrique saharienne est amorcée en présence de cette flopée d'artistes algériens. Le finish de cette partie est marqué par des airs jazzys bien mouvementés qui rappellent l'univers cinématographique d'un certain réalisateur japonais Akira Kurosawa. Que de bons sons! S'ensuit une ambiance latine. Le tour du monde en musique se poursuit avec le pays des montres et du paradis fiscal, la Suisse! Un morceau du tonnerre est joué. Celui-ci est nettement plus enjoué, aussi bien voluptueux qu'endiablé. Cris et applaudissements nourris au sein du public ne se font pas attendre dans la salle. «Merci! ils viennent de gravir le Mont Blanc pour vous aux saxophones», dira le chef d'orchestre qui, en plus de diriger ces musiciens, il donnera à lui seul tout au long du concert un beau spectacle à voir. En effet, tel un coach, chauffant ses joueurs, ce dernier suivait ses musiciens aux moindres mouvements, non pas à la baguette, mais les mains en l'air, n'hésitant pas à sauter, à se déhancher, à bouger partout en faisant des pas ici et là tout en étant concentré sur la moindre note jouée par son orchestre. Arrive le tour du saxophoniste baryton. Une autre pièce cette fois évoque le Moyen-Orient. Le finish est marqué par l'édulcoré passage de la Louisiane. Arrive la surprise de la soirée et quelle surprise! Hamidou le chanteur de hawzi, qui a plus d'une corde à son arc nous a bel et bien prouvé qu'avec lui nous n'avions pas encore fini de tout entendre et d'être surpris! Après, le rap, le hawzi puis une halte dans les années 1990 dans le monde de la world music, le voilà deux décennies plus tard qui se métamorphose en véritable crooner jazzy. Hamidou, à l'aise dans ce registre, interprète My Funny Valentine. La salle exulte. La voix de ténor de Hamidou enchaîne avec une version bien jazz du morceau Sunny! L'artiste suscite un beau plébiscite par le public qui lui offre des youyous bien nourris en guise de remerciements pour sa belle prestation. Mais Hamidou ne s'arrêtera pas là. Le voilà en compagnie de Aïda cette fois et de reprendre ensemble le célèbre titre du regretté El Hachemi Guerouabi, El Bareh, à la sauce jazzye. La reconversion de Hamidou est assurée haut la main. Un véritable caméléon à la voix d'or, est assurément Hamidou! L'ambiance est à son comble dans la salle de l'opéra d'Alger. Le voilà le concert qui s'achève avec cette touche algérienne bien de chez nous, non sans se départir de l'hommage bien appuyé aux notes bleues auxquelles est dédiée cette soirée, à savoir le jazz!
«On souhaite la naissance d'un orchestre national de jazz ici», dira le chef d'orchestre tout enorgueilli. Bravo l'Aarc pour ces bons moments de bonheur!

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