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3E ÉDITION DU FESTIVAL D’ORAN

Du raï pour séduire

Les organisateurs du festival ont décidé d’associer la musique raï.

La ville d´Oran, qui a somnolé pendant presqu´une année, commence à sortir de sa timidité en s´animant lentement et ce à la faveur de la 3e édition consécutive du Festival de la chanson oranaise. Le coup d´envoi sera donné, aujourd´hui au théâtre de verdure Hasni-Chakroune. L´édition 2010 sera dédiée à la mémoire des défunts chanteurs Hadjira Bali et Saïm El Hadj. Des hommages, à titre posthume, leur seront rendus. Par ailleurs, en guise d´encouragement pour les efforts consentis dans le développement de la chanson locale, la direction de la culture d´Oran honorera une dizaine d´anciens chanteurs. Sur un autre plan, le plateau artistique se veut être exceptionnel, la finalité vise la séduction des visiteurs et les habitants de la wilaya d´Oran. En effet, un programme riche et varié est, à cet effet, élaboré. Les organisateurs du festival ont décidé de faire appel à plusieurs chanteurs de raï. Houari Benchenet, Baroudi Bekhedda, Samia Benabi et autres spécialisés dans l´interprétation du verbe dit pudique se répartiront les planches du Théâtre de verdure avec les promoteurs du verbe cru dont Chaba Kheïra, Cheb Réda, Cheb Redouane, Chab Abbès, Houari Dauphin. Une telle fusion est, vraisemblablement, motivée par le peu d´engouement qui a désagréablement marqué les deux éditions précédentes. Tout éventuel échec sera endossé, cette fois ci, aux organisateurs. Car, cette 3e édition survient dans un cadre très favorable, début août connu pour le grand flux touristique. Les organisateurs ont mis le paquet pour drainer les foules. Pour mieux inciter les familles à se rendre en masse au Théâtre de verdure, l´accès sera gratuit. Sur un autre plan, une polémique sournoise continue à dominer les débats des Oranais et des plus proches des deux musiques dites hétérogènes.
Les musicologues sont catégoriques déclarant que les deux styles sont intimement liés et indissociables. «Il n´y a aucune différenciation entre la musique raï et la chanson oranaise à l´exception du verbe, du discours prêchés et de la manière d´interprétation», explique-t-on. Il est tout de même convenable de faire une rétrospective sur les débuts des années 1980 lorsque Chab Khaled, Chab Mami, Chaba Zahouania et autres ont entamé leur carrière respectives. N´ont-ils pas débuté en interprétant la chanson oranaise?
La question qui ne cesse de tarauder les esprits des Oranais est cette expatriation du festival du raï pour instaurer un autre auquel prendront part des chanteurs rai tous originaires d´Oran alors qu´à l´époque de l´Association pour la promotion et l´insertion de la chanson oranaise (Apico), la participation était ouverte à tous les raimen de tout le pays. Des questions qui n´auront jamais de réponse malgré les critiques véhémentes. Seul le département de Khalida Toumi détient le secret de ces décisions qui ont écarté la capitale de l´Ouest de la course culturelle maghrébine et méditerranéenne.
Dans toute cette multitude d´idées et de questionnements, les interprètes de la chanson oranaise se félicitent que le style qu´ils ont longuement défendu, soit couronné par l´instauration de son festival annuel.

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