Alger, carrefour du 4e art

Devant un parterre de journalistes, une conférence de presse a été tenue hier, samedi, au Théâtre national Mahiedine-Bachtarzi et ce, pour présenter les grandes lignes du programme tracé pour le compte de la 3e édition du Festival national du théâtre professionnel qui se tiendra du 24 mai au 6 juin 2008. Le commissaire du festival, M.M´hamed Benguettaf et son comité d´organisation sont déterminés à oeuvrer afin que ce festival se développe et progresse pour devenir un événement culturel majeur dans la région.
En d´autres termes, lui donner un cachet novateur et le placer sous le signe de la relance de l´activité théâtrale en Algérie. «Ce festival se donne pour mission de présenter ce qui se fait de mieux en matière de création théâtrale sur la scène algérienne. Il s´agit aussi de favoriser la coopération et les échanges entre professionnels.»
Dans ce sens, les théâtres et les troupes participantes seront tenus de présenter des créations récentes qui répondent au souci de faire évoluer notre théâtre vers plus de qualité aussi bien sur le plan du texte que sur celui de la forme. «Ce festival sera un lieu de rencontre et de confrontation de différentes expériences. D´ailleurs, cette édition verra la participation des huit théâtres du secteur public ainsi que huit autres troupes indépendantes.
10 troupes étrangères (Maroc, Tunisie, France, Mali, Suède, Egypte, Syrie, Palestine, Irak et la Guinée) seront conviées à faire partie du programme», a fait savoir le directeur de communication du TNA, Fath Ennour. Afin de stimuler la créativité et le spectacle théâtral de qualité, le Festival national du théâtre professionnel prend un caractère compétitif. «Les meilleurs artistes de chaque catégorie seront récompensés par un jury qui décernera les différents prix de la meilleure oeuvre théâtrale, prix du meilleur texte original, prix de la meilleure mise en scène, prix de la meilleure interprétation masculine, prix de la meilleure interprétation féminine, prix du meilleur espoir masculin et féminin, prix de la meilleure scénographie, prix de la meilleure musique originale et un prix du jury», a ajouté notre interlocuteur.
Un riche programme est tracé par le commissariat du Festival et le comité d´organisation pour faire de cet événement un grand rendez-vous théâtral où toutes les tentatives et les expériences convergent, des thèmes autour desquels toutes les activités se focalisent, entre autres: les débats, les projections, les expositions, des forums, des colloques, des lectures et les ateliers où s´affrontent les idées et où se bâtissent les projets. Ainsi, poser les bases pour que le festival soit l´espace de toutes les affluences verbales, gestuelles et dramatiques des troupes du 4e art. Et aussi rendre «hommage» aux hommes de théâtre algérien ou étranger. Et durant cette conférence de presse, les noms des vainqueurs du concours «Mustapha-Kateb» sont connus; cet honneur revient à MM.Hafnaoui Baâli de l´université de Annaba, H´cene Tlilali de celle de Skikda et le 3e Prix revient au Syrien Ahmed Doughane. «Ces manifestations ont un impact indéniable sur la société. Il enrichit et nourrit la vie culturelle de même qu´il contribue au rayonnement du pays organisateur. Souvent, ils servent de facteurs stimulants pour d´autres secteurs de l´économie tel que le tourisme. Le théâtre est un art. Il est en même temps un moyen d´expression artistique idéal», a expliqué M.M´hamed Benguettaf, commissaire du festival. Il ajoutera que «l´institutionnalisation du Festival national du théâtre professionnel est un pas important dans la mise en oeuvre d´un projet culturel national. Il intervient au moment où notre société prend conscience de l´importance de la culture et du rôle majeur que peut jouer le théâtre pour contribuer au façonnement d´une société libre. Une société qui oeuvre pour le dialogue et la tolérance et lutte contre l´exclusion».
Pour créer une dynamique nouvelle en favorisant par des actions concrètes le développement de ce festival, d´ailleurs, en collaboration avec quelques institutions, (Art et Culture, Radio nationale, Onci, TNA..., leurs infrastructures sont mises à la disposition du commissariat du festival tels que la salle El Mougar, le Théâtre de verdure, l´auditorium Aïssa-Messaoudi...pour préparer un environnement propice afin que le spectacle de théâtre soit public. «Le théâtre est un lieu de démocratie, un lieu de prise de conscience de la liberté qui permet aux artistes et au public rassemblés de créer les meilleures conditions pour la promotion des valeurs humaines, de rapprochement et de dialogue entre les hommes. Cela pour dire toute la portée que revêt aujourd´hui l´avènement du Festival national du théâtre professionnel», conclut-il.