L'Expression

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«On m'appelle Bull-dog»

L’inculpé de coups et blessures volontaires ayant entraîné un repos de quinze jours, a comparu mardi dernier, devant le tribunal correctionnel, svp, et sans avocat.

Cette décision a été prise par l'inculpé, qui a considéré qu'il a connu par le passé la même mésaventure, et que le jugement lui a été plus que défavorable et nous écririons même, catastrophique.
-- «JJ'ai été attaqué par deux gus-cousins, à peu près, de mon âge, et je les ai bouffés en moins de deux!»a-t-il déclaré au jeune juge, avant de déplorer que «les voisins ne se trompent pas fréquemment, lorsqu'ils s'attaquent à moi. Ils me prennent pour ce que je ne suis pas! Avec mes cent quatre vingt- huit centimètres, et mes quatre- vingt trois kg, vous êtes loin de vous imaginer ce que les nombreuses provocations peuvent surgir. Ajoutez le surnom qu'on m'a collé depuis mon plus jeune âge, et vous comprendrez ma position de... victime et... je...
--«Et quel est ce pseudonyme svp? Et ne me dites surtout pas quu'il est imprononçable, ou quelque chose de ce genre!» coupe le président qui désire avoir toutes les informations inhérentes au dossier, avant d'avancer rapidement et efficacement, dans le monstrueux rôle, qui voit aujourd'hui, trente- huit détenus.
--Mais, voyons, M: cc'est le «bull-dog»!
Et le juge, dans son bon jour de répliquer aussitôt:
«Pourtant le bull-dog est difficile à dompter, surtout en bas âge!» Il est clair que pour cet inculpé venu décortiquer la raclée qu'il a infligée à El Hamel. H. et Habib. G. « les deux cousins-germains, qui s'étaient pris à deux pour briser le cou à cette véritable bête humaine que la nature a créée, ont été allongés pour un bon moment, en deux temps, trois mouvements. D'ailleurs, le médecin s'est longuement étalé sur les blessures causées sur les victimes pensant plutôt à des coups portés à l' aide d' une arme blanche, n'était-ce le témoignage des cousins, mis K-O, à mains nues!
-Mais pourquoi cette bagarre, ya Allah?» demande, perplexe, le juge qui attendait avec beaucoup dd'impatience le pourquoi de cette rixe. La réponse était toute simple: « Mon cousin n'a pas supporté le sourire moqueur de cet homme, alors il l'a pris par les épaules, en vue de le corriger...
-Attendez, attendez, vous dites bien que cc'est votre cousin qui a sauté sur l'inculpé? Vous êtes sûr de ce que vous avancez?
- Je suis là pour ne dire que la vérité, rien que la vérité, sinon que dois- je dire de plus?» réplique El Hamel qui ne regarde pas son ainé, pour éviter tout éventuel accrochage. Le juge serre ses mâchoires, ss'empare du micro, et passera deux minutes à taper des notes, sûrement précieuses pour la suite.
Après quoi, il parcourt rapidement le certificat médical en vue de trouver une trace qui le guiderait dans son jugement. Apparemment, il n'est pas aidé par le document médical. Il en profite pour poser une question à l'ainé à propos de qui a commencé les hostilités et à frapper le 1er.
-- «Vous nn'allez tout de même pas, me raconter d'histoires à dormir debout! Attention, et je vous le dis de suite, j'ai sous les yeux vos dires devant la police. »
La seconde victime entra directement dans le vif du sujet, comme pour faire plaisir au juge. Il prévient le président que ce qu'il allait raconter a été vraiment, vécu. «Je ne vais pas me dérober, et je vous le dis comme cela s'est passé. L'inculpé Souilah.R. a murmuré de gros mots, que mon cousin a considérés comme blessants. C'est alors que l'affrontement a eu lieu et je... Les deux bonshommes n'ont toujours pas dit qui a commencé à donner des coups, à l'autre!
-Je viens de vous ll'expliquer: les deux jeunes se sont rués en même temps; que voulez-vous que j'ajoute d'autre?»ssure l'inculpé.
Il faut dire aussi que les deux victimes étaient aussi costaudes que Souilah, mais la ruse a prévalu! Mis K -O, à mains nues, en moins de six secondes, il fallait le faire!» affirma fièrement, le gus. Le juge en a eu pour sa précise question. C'était plus que suffisant pour le reste... « Bien, bien, quel est votre dernier mot?» demanda le magistrat, après avoir pris note des six mois d'emprisonnement ferme, requis par le procureur. La mise en examen du dossier fut de courte durée, et le verdict(le sursis) fut si bien apprécié, que Souilah poussa un vibrant cri de ravissement: «Vive la justice!»

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