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Les chemins du divorce

Un couple s'était rencontré devant la justice, au mois de mars 2023, pour régler un problème de coups et blessures sur conjoint. L'affaire s'était terminée par l'incarcération de l'époux... Mais, huit mois après...

Huit mois après le mandat de dépôt prononcé à l'issue de l'audience de la section pénale du tribunal, à l'encontre de Hanafi. D. un touche-à- tout, pourvu qu'il y ait gain facile, coupable de «sauvagerie» contre la mère de deux garçons en bas âge. Bref, l'affaire avait eu lieu, le «bourreau» puni et la femme guérie physiquement, mais jamais, mentalement. Cependant, huit mois après, sous la férule du papa de Louisa. H. l'épouse battue, presque à mort, le mari libéré en septembre 2023, après avoir purgé la moitié de sa peine, est à nouveau devant la justice. Sauf que cette fois-ci, il n'est pas face au juge du pénal, mais celle des affaires familiales. Et là, il sera encore question de coups, blessures, humiliation, et autres châtiments proscrits par la loi. Le pauvre mari, qui montrait un air farouche, guerrier, et prêt à toutes les joutes, était ce jeudi, «petit», la tête entre ses larges épaules, presqu'absent de la salle, pensant probablement à l'après-divorce, expressément demandé par toute la famille, dont une bonne partie s'était déplacée au tribunal.
Les débats avaient débuté par un avertissement de la juge, qui ne voulait absolument pas, mais alors, pas du tout, que les débats du pénal, d'il y a huit mois, apparaissent, reviennent, et sèment la zizanie, entre le couple qui est ici, pour rompre: «Il reste entendu que vous êtes là, non pas pour raviver la flamme de la haine réciproque, en évoquant le soir de la fameuse raclée, qui a valu à l'époux une année d'emprisonnement ferme, pour avoir mis madame dans un état qui lui a valu un arrêt de travail de soixante jours, mais pour vous séparer, disons, à l'amiable. N'oubliez jamais qu'il y a un enjeu de taille: vos deux bambins! À votre place, le tribunal mettrait toute son énergie, au service de l'avenir des gosses! Le passé appartient au seul passé, et il vous faudra une bonne dose d'amour pour vos gamins, pour vous entendre. Le reste est une histoire d'amour qui a pris fin, au soir du fâcheux et humiliant verdict prononcé sur le siège, contre monsieur.»/
La juge qui regardait droit dans les yeux le mari, lequel ne bronchait pas, craignant, c'est très probable, qu'un fâcheux incident de dernière seconde, ne tombât du ciel. Un imposant silence, s'instaura dans la salle d'audience.
La magistrate feuilletait le dossier, et avait lu un passage que la victime, visiblement, catastrophée comme jamais elle n'avait été, avait deviné. Elle devait ressentir une douleur atroce. Ce n'était pas une douleur normale, non, c'était une douleur née à la suite du très mauvais comportement de l'époux. D'ailleurs, ce même mari, n'a jamais réfléchi, ni pris en considération les huit années de vie commune, de privations, de faim, de joie aussi, même si elles ne sont pas nombreuses, et de scènes de ménage à ne pas en finir.»
Le couple qui était présent, mais absent, puisque les deux êtres qui n'avaient auparavant, cessé de roucouler, ne se regardaient pas, depuis leur arrivée, à la barre. Cette attitude est commune à tous les justiciables, qui ont un compte à régler, et peut les amener à l'affrontement direct. Ce qui explique la présence, à proximité du couple, du gaillard de la Dgns, prêt à sauver les meubles, en cas d'embrouille, et même d'accrochage. «Alors, vous avez sans doute préparé les documents à nous remettre?»,lance, un sourire se dégageant d'un minois sympathique, la jeune présidente. Les deux parties, sans avocats, s'avancent vers le pupitre, et tendent des feuillets, contenant, probablement le demande de divorce «à l'amiable». La juge passera trois bonnes minutes pour parcourir les pièces remises. Elle relit bien comme il faut les documents, lance un regard «parlant» à la greffière, qui a en face d'elle, un micro portable, qu'elle utilisera pour tout reprendre, pour ce qui est de l'essentiel, des débats, notamment la partie concernant le devenir des enfants. «Madame la présidente, nous nous sommes mis d'accord sur les enfants, grâce aux judicieux conseils de nos parents respectifs, et je...
-CC'est la bonne nouvelle de la journée.», tranche la magistrate, qui met en examen le dossier, pour jeudi prochain.

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