L'Expression

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Le «klaxon» du juge

Un vaillant président de la chambre correctionnelle de la cour, entouré de deux jeunes «louves», comme conseillères, a trouvé le moyen de faire tout «rendre» à la barre, par les deux prévenus...

Des juges qui entendent deux prévenus condamnés, en 1ère instance, à une peine d'emprisonnement ferme de quatre ans, ne peuvent qu'être salués bien bas, parce qu'ils ont eu le mérite de faire tout déballer, aux deux voleurs, chose que la jeune juge du siège du tribunal du coin, n'a jamais pu atteindre, vingt jours auparavant, pour arriver à une sentence allant droit avec le méfait. Le trio de magistrats se trouvait, ce second dimanche du mois d'octobre 2023, dans une superforme, éblouissante,, du fait, probablement, du repos du week-end. À l'appel de leurs noms, les deux jeunes prévenus, quittèrent aussitôt le box des accusés, pour le prétoire, sous l'oeil vigilant du jeune agent de la Dg sn. Epongeant le front dégagé, du dos de sa grosse main, le président cracha, dans un lourd silence: «Prévenus! Tenez-vous bien, car l'interrogatoire risque d'être long et lassant, au vu des attendus de l'ordonnance de renvoi, et du jugement, qui vous présentent comme deux têtes brûlées. Alors, nous vous prévenons, que nous avons devant nous une longue journée, et s'il le fallait, une aussi longue nuit pour clôturer ce dossier, nous irions vers ce procédé. Qu'avez-vous à répondre à notre demande? Et nous attirons votre attention sur le fait, que, si vous ne vous sentez pas bien, la loi, vous permet un renvoi, juste de quoi vous ressaisir physiquement et moralement.» Les deux détenus se regardèrent, d'une drôle de façon, comme pour signifier aux magistrats, le refus d'un tel coup de semonce, et donc, qu'ils n'étaient pas prêts du tout à cracher le morceau! Le procureur général, qui feuilletait sa chemise, fit comme s'il n'avait rien entendu... Fayçal. F. vit le manège du parquetier et donc, jugea utile de s'adresser directement au président:
-«Monsieur le juge, ce que nous avions à dire, nous l'avons déjà raconté aux flics, au procureur, et à la juge du tribunal! Il est donc inutile de perdre votre précieux temps et de nous libérer faute de preuves! J'ai toujours su que la justice ne bossait que sur les preuves! Et puis, j'attire respectueusement votre...
-- Ce nn'est pas bien comme réponse, prévenu, je vous préviens, si vous continuez votre cinéma, la composition pénale peut renvoyer les débats à un autre jour! Ce n'est pas beau d'être incarcéré, sans être fixé sur la peine!» articule le magistrat, tout en regardant Djalil. G. le second détenu
27 ans, qui prendra la parole sans l'autorisation de la cour: «Je l'ai déjà raconté à tout le monde, que je n'y étais pour rien dans le vol du magasin, car je n'ai jamais eu affaire à la justice et... et je...
--Alors, que faites-vous icii? Vous étiez deux braves garçons de passage devant la rue, où vous aviez été vite neutralisés par les policiers pour rien! Non, ils vous ont reconnus sur le film - vidéo du magasin! C'était simple, et il fallait d'abord, vous informer sur les risques à courir. Et je vous le rappelle, une autre fois: la justice a le bras long, plus long que vous ne le pensiez!» dit, sentencieusement, dans une langue arabe académique, qui fit réfléchir, durant une minute, quelques curieux, présents aujourd'hui, dans la vaste salle d'audience. Après un très long silence, Djalil eut froid dans le dos, prit tout à coup peur, et demanda à prendre la parole pour faire son mea-culpa, devant, les magistrats, et tant de monde, dans l'espoir de voir ce trio de juges jouer «l'indulgence», plus tard, dans la soirée, au cours des inévitables et, certainement, longues délibérations. Djalil ouvrit alors son «coeur», et sa bouche pour déballer tous les détails de l'opération réussie contre le magasin, mais avortée par la caméra de surveillance des lieux. Il ajouta, comme pour se dédouaner entièrement: «Je dois vous dire que le vol nous avait été suggéré par Salim.H. Le vieux flic en retraite, qui en voulait aux policiers, lesquels avaient beaucoup d'avantages qu'il n'en a jamais eu dans sa misérable vie!» Le juge lança alors en élevant un peu plus la voix: «D'où sortez - vous ce policier en retraite? Vous ne l'avez jamais mis en cause, durant la longue enquête préliminaire! Qu'est -ce donc encore que ces histoires à dormir debout? De toutes les façons, ce flic n'état pas dans l'ordonnance de renvoi, nous l'éloignons des débats.» C'est alors que le président, après une consultation-express avec ses deux conseillères, pria le procureur général de requérir. Ce dernier, convaincu de la culpabilité des deux larons, demanda le maximum de la peine prévue par l'article 350 du code pénal, à savoir: cinq ans d'emprisonnement ferme. Après avoir pris acte du dernier mot des prévenus, le juge était résolu à prendre sa décision sur le siège, après une courte mise en examen. La peine du tribunal fut alourdie d'un an.

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