L'Expression

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Alors, ces faits sont-ils réels?

Des faits de vols de marchandise ont été «vidés» à l'audience au moment du désistement par l'avocat de la victime. Stupéfiant!

Zouhir D., 20 ans est en prison pour vol, fait prévu et puni par l'article 350. Le clou de cette histoire est que la victime reconnaît s'être trompée sur son compte et donc se désiste à la barre. Ce message sera transmis à Samira Ayadi, la juge, par les deux conseils de l'inculpé: Maître Nabil Oucherif et Maître Amor Dahmane décidés à jouer leur va-tout, de quoi surtout convaincre que le dossier a été bâti sur du vent et donc ne peut semer que du vent. La victime est le propriétaire d'un kiosque à tabac, sis à Semmar, qui aurait été cambriolé. A la découverte du méfait, il avait appris par la bouche d'un voisin témoin, qu'il ne peut s'agir que de Fouad et Zouhir, qui est lui aussi propriétaire d'un local de tabac, journaux, parfums...
La victime a envoyé à l'audience un avocat, Maître Bouaâchab, venu excuser Yahia qui s'est désisté sur la plainte... Sitôt interrogé, Zouhir, très marqué par la détention préventive, semble lourd dans ses réponses. Ses phalanges s'écrasent de stress. A vingt ans, être poursuivi injustement, ajoute des ans....
La présidente Ayadi semble décidée à ne pas perdre de temps. Elle est presque heureuse que le détenu réponde du tac au tac. Ses propos sont ordonnés malgré le stress qui enveloppe sa tension artérielle L'arrivée du premier témoin, Hichem L. le rassure. En levant la main droite, le témoin sait qu'il ne doit dire que la vérité, l'unique, celle qui consiste à démentir qu'il ait dénoncé ce Zouhir sur qui il n'avait rien à dire. «Je n'ai jamais dit à Yahia, la victime, que Zouhir était le cambrioleur de la nuit du 3 au 4 mai 2014», dit-il entre les dents. Le second témoin s'étalera sur les objets volés sans être formel sur l'identité du ou des voleurs. Le premier témoin» revient à la charge pour parler de la victime, mais Ayadi est sèche: «Ça suffit. Ne répondez qu'aux questions du tribunal.» L'avocat de la victime ne va pas prendre beucoup de temps, celui de redresser un tort: «Nous nous désistons» articula-t-il. Moussa Guerroumi, le jeune procureur, réclame une peine d'emprisonnement ferme de 2 ans pour dira-t-il, «tentative de vol et vol en groupe». Juste pour justifier de telles demandes assommantes. La stupeur est dans la salle sauf pour la pléthore d'avocats assis et debout qui savent que l'action pénale se poursuit quand bien même il y aurait mille désistements, ce qui explique l'énergie de Maître Oucherif et l'insistance de Maître Amor Dahmane les deux défenseurs de Zoubir qui a peiné à se tenir debout. Maître Nabil Oucherif rappelle que le pénal, c'est d'abord les preuves, les témoins.
«Respectez le Code de procédure pénale! Nous aurions aimé voir la victime ici.
Nous sommes contre les suppositions, les doutes, car si doute il y a, il ne peut aller que vers le détenu. A piétiner les procédures, on risque de déraper!» s'est écrié l'avocat, membre du conseil de l'Ordre d'Alger qui s'évertuera à démonter les allégations de ceux qui ont accusé sans fondement car Zouhir n'a rien à voir avec un chameau ou une chamelle! Avant de tomber sur les enquêteurs qui ont bâclé leur boulot, le défenseur de Zouhir D; parler des trois possesseurs de la clé du local. «C'est un fait. C'est même une certitude» ajoute le défenseur qui cite la victime laquelle avait refusé de donner le nom du voleur qu'une âme charitable lui avait soufflé.
Il s'en prendra aussi à la police scientifique qui n'a rien relevé de concret. La somme dérobée et les cartes de téléphone ont été évoquées pour battre en brèche les signes découverts sur les cartes de recharge. S'adressant à la victime absente: «Qui vous a informé du nom du voleur?» Clôturant avec les témoins, il a demandé la relaxe pure et simple. Eblouissant, cet avocat. Maître Amor Dahmane, lui, s'accrochera aux cartes de recharge. «Elles ont été remises par la victime aux policiers qui les ont soigneusement placées dans le dossier comme si elles avaient été trouvées sur Zouhir l'inculpé. Ce point est très important surtout que la victime a reconnu avoir des ennuis avec les impôts à qui elle doit remettre 17 millions de centimes.
Passant au ratage de la police scientifique qui n'a pas photographié les empreintes de Zouhir sur la porte ou la serrure. L'avocat de Didouche a posé la question de savoir si ce Zouhir est réellement le suspect? Non, c'est une victime du sort. Evitant adroitement le désistement de la victime absente, l'avocat a mis le turbo sur le seul fait que la correctionnelle n'est pas la criminelle: «Le tribunal base sa décision sur des preuves palpables et des témoignages clairs. La relaxe ici est impérative!» a conclu le conseil qui quittera le tribunal et Hussein Dey avec la satisfaction du devoir accompli. L'affaire est en examen.

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