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NISSAN SOUFFRE DE MÉVENTES DANS SES MARCHÉS FIEFS

Sale temps pour le nippon

Les profits du constructeur d'automobiles japonais Nissan ont fondu l'automne dernier en raison des ventes déclinantes aux Etats-Unis, en Chine et en Europe, tandis que son premier actionnaire, le français Renault, connaît, lui aussi, des difficultés. «Les performances de Nissan n'ont pas été à la hauteur de nos attentes», a reconnu le gourou de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn «Ceci est dû principalement aux difficultés rencontrées par toute l'industrie automobile en Europe, par les constructeurs japonais en Chine et par Nissan aux Etats-Unis», a-t-il expliqué à l'occasion de la présentation des résultats d'octobre à décembre 2012. Le groupe a en effet connu des difficultés sur tous ses principaux marchés. En comparaison annuelle, il a vendu 16,2% de véhicules en moins en Europe, où l'austérité liée à la lutte contre la crise d'endettement rend réticents à l'achat les clients potentiels. Aux Etats-Unis, où le marché est pourtant nettement plus porteur actuellement, Nissan a écoulé 9,7% d'unités de moins. Au Japon, le repli a atteint 15,9% sur un an, après la fin, en septembre, d'un système de subventions publiques pour l'achat de voitures «écologiques». Les ventes mondiales de la Leaf, la voiture électrique sur laquelle le constructeur mise beaucoup, restent décevantes, de l'aveu même du groupe qui vient d'en lancer la production aux Etats-Unis, dans le Tennessee (sud). Cette gamme n'était jusque-là assemblée qu'au Japon. Tous modèles confondus, les ventes de Nissan ont chuté de 31,2% en Chine, en pleines tensions sino-nippones autour d'un archipel disputé de mer de Chine orientale. D'importantes manifestations antijaponaises ont eu lieu dans l'Empire du Milieu en septembre dernier, au cours desquelles des voitures de marque nippone ont été abîmées. Depuis, les ventes de tous les constructeurs japonais ont chuté dans ce pays, premier marché mondial de l'automobile, les acheteurs craignant de prendre un risque en acquérant une voiture nippone. «Les conditions des affaires retournent à la normale et les ventes reprennent mois après mois», a toutefois assuré à ce sujet un porte-parole de Nissan. Au final, les ventes mondiales de Nissan se sont effritées de 3,8% lors du trimestre en question. Son bénéfice opérationnel a fondu de 47,4% et son gain net de 34,6%, à 54,1 milliards de yens (510 millions d'euros). Cité dans un communiqué, M. Ghosn s'est dit toutefois «confiant» dans la capacité du groupe à tenir ses prévisions financières. Il a souligné que le groupe prévoyait plusieurs «lancements importants de véhicules», particulièrement en Chine. Le P-DG table en outre sur une poursuite de la dépréciation du yen, entamée en novembre après des années de vigueur exceptionnelle face au dollar et à l'euro. L'actuel recul rapide de la devise nippone élève mécaniquement la valeur des revenus tirés par Nissan hors du Japon, lorsque le constructeur les convertit en yens. Pour l'ensemble de l'exercice comptable d'avril 2012 à mars 2013, Nissan espère toujours dégager un bénéfice net de 320 milliards de yens (3,14 milliards d'euros), ce qui marquerait toutefois un recul de 6,3% par rapport à 2011-2012. La santé financière de Nissan est primordiale pour Renault qui connaît des difficultés. Après avoir subi une baisse de 6,3% de ses ventes mondiales en 2012, à 2,55 millions de véhicules, le constructeur français a annoncé mi-janvier la suppression de 7500 postes en France d'ici 2016. L'Etat français, premier actionnaire du groupe de la marque au Losange, pousse l'allié nippon, également actionnaire de poids, à soutenir Renault en lui confiant des modèles à produire dans ses usines de l'Hexagone.

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