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A UN MOIS DE LA PUBLICATION DE SES RÉSULTATS FINANCIERS

Renault frôle le scandale

Le constructeur automobile français a dévissé en Bourse après la révélation de perquisitions sur plusieurs de ses sites dans l'enquête lancée en France après le scandale des moteurs diesel truqués du géant allemand Volkswagen.

Les actions du groupe automobile français sont tombées dans une spirale négative, suite à la publication, jeudi dernier, d'informations faisant état de fraude.
En effet, et suite à des perquisitions menées précédemment par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (Dgccrf) dans plusieurs sites de Renault, le syndicat CGT a émis un tract qui a immédiatement provoqué une tempête boursière. L'action du constructeur automobile français a dévissé de plus de 22% en cours de séance. Près de 6 milliards d'euros virtuellement partis en fumée! a-t-on relevé. Cet effondrement ayant résulté du choc psychologique causé par l'amalgame chez les investisseurs entre les enquêtes chez Renault et le scandale des moteurs truqués de Volkswagen. Selon les résultats du test qui ont été communiqués par ladite commission, les analyses ont révélé un «dépassement des normes» d'oxyde d'azote (NOx) mais également de CO2 chez Renault ainsi que chez deux marques étrangères. Le dernier modèle «Espace» du constructeur automobile Renault dépasserait ainsi de cinq à dix fois les normes CO2 et oxyde d'azote, a affirmé un média français. Une précédente étude réalisée par une association allemande de protection de l'environnement, la Deutsche Umwelthilfe, estimait même que le véhicule a des émissions d'oxyde d'azote jusqu'à 25 fois supérieures à la norme actuelle. Dans tous les cas, les effets de cette annonce ont mis Renault dans la tourmente boursière. L'on a beau assurer qu'aucune fraude n'avait été détectée sur ses modèles, la suspicion était à son comble le week-end dernier. L'action Renault perdait encore 10% en milieu d'après-midi à Paris, après avoir plongé de plus de 20% à la mi-journée. L'incertitude était entretenue par l'attente des résultats d'investigations plus larges d'une commission d'enquête technique indépendante, chargée par le gouvernement de déceler d'éventuelles fraudes à la pollution sur des voitures françaises. «Les résultats des tests réalisés par la commission technique (...) nous ont été communiqués et attestent de l'absence de toute anomalie», a assuré le groupe, dont le titre a terminé en recul de 5,05% après avoir chuté de près de 10% à la mi-journée. La commission technique mise en place en France dans la foulée du scandale Volkswagen est composée de chercheurs, d'associations de défense des consommateurs et de l'environnement et d'organismes gouvernementaux. La révélation des perquisitions chez Renault a également déstabilisé les valeurs automobiles sur plusieurs autres Bourses européennes, notamment Francfort et Milan, en réveillant le spectre des déboires de Volkswagen. «Il ne s'agit en aucun cas d'une situation comparable à celle de Volkswagen», a réagi le ministre de l'Économie Emmanuel Macron. Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, l'a confirmé en déclarant à un grand média français: «Aucun logiciel de fraude n'a été découvert chez Renault». La raison de l'enquête de la Dgccrf est ailleurs.
En France, deux procédures ont en fait été déclenchées par l'affaire Volkswagen. Depuis l'automne, Ségolène Royal a mis sur pied une commission indépendante qu'elle préside, avec pour mission de tester les émissions polluantes en conditions réelles d'une centaine de voitures vendues en France.

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