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BOUZID BOUKERSI, PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DU GROUPE ONAB

L’assurance, cet autre maillon faible

L’invité de L’Expression constate que les assurances ne jouent pas le jeu comme il l’aurait souhaité.

La menace de grippe aviaire a, à quelque chose malheur est bon, amené les acteurs de la filière avicole en Algérie à réfléchir sur la meilleure manière de protéger le métier d´aviculteur. Le premier constat relevé est celui des assurances. En effet, M.Boukersi révèle que l´abattage sanitaire est une pratique courante dans le secteur. «Il n´y a pas que la grippe aviaire qui décime des élevages entiers. La salmonelle, (une méchante bactérie -Ndlr) conduit également les éleveurs à prendre des mesures radicales». Et qui dit mesures radicales, dit perte sèche pour les professionnels. Dans ce cas de figure, le mécanisme des assurances se met en branle pour permettre aux éleveurs d´accuser le coup et par là même, sauver la filière d´un dépôt de bilan.
Cependant, l´invité de L´Expression constate que les assurances ne jouent pas le jeu comme on l´aurait souhaité. «En temps normal, notre assureur ne rembourse que 50% de la valeur de la marchandise déclarée perdue».
Il va de soi que ce remboursement est conditionné par «des critères stricts», à savoir que l´assureur doit d´abord confirmer que les installations répondent aux normes. Cela dit, il est clair que le niveau d´indemnisation n´est pas assez intéressant pour donner aux éleveurs les moyens de revenir à un niveau de production satisfaisant.
Pour l´heure, «les fermetures économiques» constatées ici et là à cause de la chute brutale du prix de la volaille n´entrent pas du tout dans cette logique. Et pour cause, les éleveurs, pour ceux qui sont assurés en tout cas, prendre le risque de poursuivre l´activité relève de «l´aventure pure», du fait qu´en cas de déclaration effective de grippe aviaire dans leur élevage, le «dépôt de bilan» est quasi certain. Un fonds d´indemnisation existe au ministère de l´Agriculture. Il est mis en branle par la direction des services vétérinaires, en cas d´apparition d´une quelconque épidémie.
M.Boukersi relève qu´une grande partie des éleveurs qui «ont abandonné» travaillent en fait, dans l´illégalité. «Ce qui les met hors course dans le cas d´une opération de remboursement des professionnels touchés par la grippe aviaire». Cela étant, la menace est bien réelle, mais elle a eu pour conséquence de découvrir l´état de délabrement de la filière avicole en Algérie, en matière d´organisation.
L´activation du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, dont la première réunion se tiendra sous peu, est, à ce propos, le premier jalon de la structuration du secteur. Outre qu´il permettra de rationaliser les interventions des acteurs de la filière, «le Conseil interprofessionnel donnera aux aviculteurs l´occasion de débattre de la question des assurances», soutient le premier responsable de l´Onab.

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