L'Expression

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Le contexte énergétique très favorable donne du tonus à son économie

Un nouveau filon pour l'Algérie

Le ton est résolument à l'optimisme. Une opportunité inespérée s'offre à l'Algérie pour parvenir à une croissance à deux chiffres.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Alors que l'Europe se débat pour trouver une solution durable à l'une des plus graves crises énergétiques depuis ces 50 dernières années, l'Algérie se trouve propulsée sur une autoroute gazière. Alors que nous sommes à la veille d'un incroyable bouleversement mondial, et que cette crise impacte gravement le Vieux Continent, l'Algérie n'entend pas rater cette aubaine qui s'offre à elle. Un nouveau filon. Elle compte tirer le plus grand bénéfice de ce contexte maintenant quelle se trouve au centre des enjeux internationaux. Pour l'Europe, l'Algérie constitue un élément important de son équation énergétique. Cet intérêt a été souligné, hier, par la présidente de l'Union européenne. « Nous avons diversifié notre approvisionnement pour nous affranchir de la Russie et nous nous sommes tournés vers des fournisseurs fiables. Les États-Unis, la Norvège, l'Algérie et d'autres», a déclaré Ursula von der Leyen dans son discours lors du débat sur l'état de l'Union.
L'Algérie qui fournit 11% du gaz consommé en Europe possède d'immenses réserves évaluées à près de 2 400 milliards de m3. Elle est le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e exportateur au niveau mondial. L'explosion des prix du gaz dus à une très forte demande européenne, permet à l'Algérie de ramasser le jackpot. Elle engrange en effet des revenus abondants à même de maintenir aisément une paix sociale et de se lancer dans des investissements productifs et créateurs de richesses. Ainsi, dans ses prévisions, le groupe Sonatrach annonce une hausse considérable des recettes contrairement aux années précédentes. Selon les estimations, les rentrées en devises passeraient de 34 milliards de dollars, l'année dernière, à plus de 50 milliards pour l'année en cours.
Les pressions sociale et politique vécues durant les années 2019-2021 se sont estompées. La pandémie de Covid-19, en net recul, est largement maîtrisée de même que le contexte politique s'y prête pour l'émergence de conditions économiques favorables, et le ton est désormais à l'optimisme. L'économie algérienne frémit et commence à se rétablir après des années de léthargie. C'est dans ce sillage que le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé, en août dernier, des augmentations de salaires pour le secteur public avec le relèvement des pensions de retraite ainsi que celle de l'allocation chômage «Tant qu'il y a des recettes supplémentaires cette année, je m'engage à augmenter les salaires et les allocations chômage», a ajouté le président de la République dans ce souci de partage équitable des richesses. L'abondance énergétique accompagnée par un climat de paix, place également l'Algérie en pole position pour une attractivité sans pareille pour des investisseurs étrangers. Des centaines d'entreprises européennes, notamment allemandes ont mis la clé sous le paillasson en raison des prix excessifs du gaz. Il s'agit particulièrement des usines de verre qui fonctionnent avec des fours énergivores. Mais le gouvernement Benabderrahmane a-t-il mis en place une stratégie efficace pour attirer ces capitaux étrangers? Le nouveau Code des investissements, promulgué dernièrement, à lui seul ne suffit pas. L'attractivité dépend également d'un front interne solide et renforcé, ce qui suppose un large consensus politique. C'est à cette démarche que s'est attelé le président Tebboune après avoir redonné au pays la vraie place qui lui sied à l'international. De l'avis de tous les observateurs des questions internationales, l'Algérie a gagné en influence diplomatique. Ils en veulent pour preuve le défilé à Alger de présidents, de Premiers ministres et de ministres des Affaires étrangères depuis une année. De plus, l'Algérie adopte une fermeté sans égale dans ses positions sur la scène internationale surtout quand il s'agit des principes fondateurs de sa politique étrangère: le droit des peuples à l'autodétermination, et la non-ingérence des affaires internes des pays tierces. Profitant de cet élan, l'Algérie tente de rallier ses partenaires européens aux causes justes qu'elle défend. Et pour consolider cette position, le président Tebboune a donné du tonus à la diplomatie énergétique. On a alors observé un rapprochement entre l'Italie et Alger. Mario Draghi s'est rendu dans le pays à plusieurs reprises afin d'évoquer une hausse des importations italiennes de gaz algérien.

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