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François Gouyette décryptant les relations algéro-françaises

«On a ouvert un nouveau livre»

Pour le diplomate français, « la visite du président Emmanuel Macron en août dernier en Algérie, suivie de celle de la Première ministre Elisabeth Borne avec quinze de ses ministres «a permis de tourner la page de la crise politique».

L'ambassadeur de la République française en Algérie, François Gouyette, a affirmé que la France et l'Algérie entament une nouvelle étape dans leurs relations après des mois de brouilles.
« Nous sommes parvenus à relancer la machine», a-t-il déclaré, hier, dans un long entretien qu'il a accordé au journal régional français La Provence. L'ambassadeur participait à un colloque à Aix, hier, avant de rejoindre le forum «méditerranée du futur» lundi, à Marseille. Décryptant le dégel de cette relation particulière, le diplomate a trouvé inconcevable de ne pas dépasser les différends puisque, explique-t-il, «beaucoup de choses nous commandent de travailler ensemble, ne serai-ce que pour le poids des communautés, plusieurs millions d'Algériens en France, dont plus de 200 000 à Marseille, plusieurs dizaines de milliers de Français en Algérie». Interrogé par le même journal au sujet de la restriction des visas par la France, l'ambassadeur a affirmé qu'il y a un mouvement de reprise des visas qui « semble correspondre à une montée en régime des réadmissions d'immigrants illégaux en Algérie». François Gouyette a cependant, reconnu que la situation était frustrante des deux côtés. Pour la France qui ne pouvait pas faire aboutir les obligations de quitter le territoire. Pour l'Algérie où des citoyens dont des étudiants, des hommes d'affaires ou des artistes qui étaient injustement empêchés de voyager. «Il y a, aujourd'hui, plus de 30 000 étudiants algériens en France» a révélé l'ambassadeur pour situer l'ampleur de la frustration causée par cette restriction des visas. Pour le diplomate français, «la visite du président Emmanuel Macron en août dernier en Algérie, suivie de celle de la Première ministre Elisabeth Borne avec quinze de ses ministres « a permis de tourner la page de la crise politique qui a sévi entre octobre 2021 et l'été dernier. De renouer une relation de confiance réciproque, d'ouvrir un nouveau livre».
Au plan économique, le représentant de la diplomatie française en Algérie a, certes, reconnu que son pays est devancé par la Chine, mais « la France reste le deuxième investisseur et un partenaire commercial de premier plan». Plus rassurant, l'ambassadeur affirme que son pays «a encore de belles positions en Algérie». Il en veut pour preuve, « les habitudes de consommation, de langue, d'Histoire, qui participent à cette relation». Au sujet du dossier sensible de la mémoire, Gouyette a affirmé qu'il a toujours tenté d'expliquer à ses homologues algériens le courage des gestes faits par le président Macron dans ce dossier. « Le caractère particulier des relations entre les deux pays, cette intimité, font que la question est très sensible côté algérien, mais (...), le chantier mémoriel n'est pas arrêté,il est bien ouvert», a-t-il affirmé. Après des mois de tension et de brouilles, le ton est désormais à la relance entre les deux pays.Plus de temps à perdre. La France en tirera tout le bénéfice de ses liens avec le pays pivot dans une région perçue comme sa zone d'influence et l'Algérie a tout à gagner d'un apaisement avec la France comme partenaire et allié dans un contexte régional et international très tendus. C'est une nouvelle page qui sera ouverte et les relations entre les deux pays seront désormais perçues sous un tout autre prisme, loin des frictions inutiles. 

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