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Après la mort d’une jeune femme arrêtée par la police des mœurs

Des manifestations secouent l’Iran

De nouvelles manifestations ont eu lieu samedi soir en Iran pour protester contre la mort d’une jeune femme arrêtée par la police, entraînant la mort de 41 personnes et des centaines d’arrestations en huit jours. Les autorités nient toute implication dans la mort de Mahsa Amini le 16 septembre, trois jours après son arrestation pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire de la République islamique. Mais les manifestants ne cessent de crier leur colère tous les soirs depuis le décès de la jeune femme de 22 ans, originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest). En Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux et le corps jusqu’en dessous des genoux et ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués. Des images virales des manifestations ont montré ces derniers jours des Iraniennes brûlant leur foulard. Le parti réformateur de l’«Union du peuple de l’Iran islamique» a exhorté samedi l’Etat à annuler l’obligation du port du voile et à libérer les personnes arrêtées. Dans le même temps, le président Ebrahim Raïssi a promis d’agir de façon «décisive» contre les manifestants, qualifiés d’«émeutiers» ou de «contre-révolutionnaires». Des témoins ont fait état en soirée d’un important déploiement des forces de l’ordre à un carrefour du nord de la capitale iranienne. La télévision d’Etat a donné samedi soir un nouveau bilan de 41 morts «lors des récentes émeutes». Mahsa Amini a été arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour «port de vêtements inappropriés», par la police chargée de faire respecter le code vestimentaire. Elle est décédée trois jours plus tard à l’hôpital. Depuis, des Iraniens et Iraniennes manifestent à la tombée de la nuit dans des dizaines de villes du pays, dont la capitale Téhéran, Ispahan et Qom (centre) ou Machhad (nord).
Les manifestations sont marquées par des affrontements avec les forces de sécurité et des véhicules de police sont incendiés par les protestataires qui scandent des slogans hostiles, selon certains médias et militants. Des centaines de manifestants ont été appréhendés. Rien que dans la province de Guilan (nord), «739 émeutiers parmi lesquels 60 femmes» ont été arrêtés, a indiqué samedi le chef de la police, selon l’agence de presse Tasnim. Se basant sur des témoins, des vidéos et des avis médico-légaux, le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi affirme que Mahsa Amini n’a pas été frappée par la police —comme accusent ses proches— assurant qu’une enquête sur sa mort était en cours.
Le ministre accuse les manifestants de «suivre les Etats-Unis, les pays européens et les groupes contre-révolutionnaires». Dénonçant des «tentatives américaines de porter atteinte à la stabilité» de l’Iran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanani a lui prévenu dans un tweet que «les efforts pour violer la souveraineté de l’Iran ne resteront pas sans réponses». L’autorité judiciaire a reconnu que des «émeutiers (y) avaient attaqué trois bases des Bassidjis», en référence aux miliciens islamiques. Mais elle a démenti, dans un communiqué diffusée par l l’agence de presse iranienne, que les forces de sécurité aient perdu le contrôle d’Oshnaviyeh, dans la région du Kurdistan.

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