L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’huissière au double crime!

Il arrive de temps à autre, par pure coïncidence, que nous couvrions un procès en criminelle, en 1ère instance, puis, par un hasard de chien pelé, peu après, nous retrouvions les parties, en... appel !

Il y a quelques mois, nous avions rapporté les faits d'une malchanceuse huissière qui a raté le coche en voulant détaler outre - Méditerranée, pour échapper à la main de fer de la justice qui n'aime pas les hommes et les femmes de droit, auteurs de... faux!
L'huissier de justice est un homme de droit, partenaire privilégié de la justice. C'est un homme de confiance à qui il est confié des missions d'exécutions de décisions de justice. C'est une noble mission qui l'honore, et qui rassure aussi bien la justice que le citoyen - justiciable qui n'a qu'elle, pour obtenir réparations. Et pourtant, il arrive à ce même homme ou femme de loi, de glisser vers la bêtise, l'erreur, le délit, voire le crime, l'interpellation, les ennuis, avec l'instruction, la cellule, le prétoire, les débats, la mise en examen, l'attente qui tord les boyaux, l'assommant verdict, le vertige et les regrets, en retard... Au tribunal criminel, devant la composition et les jurés, l'huissière poursuivie pour un grave crime, n'a pas trouvé mieux, que de s'enfoncer encore plus en aggravant son cas, qui avait consisté en la confection d'un faux sur document authentique, et d'usage de faux, par une tentative de fuite en empruntant le chemin le plus sûr de ne jamais arriver de l'autre côté de la Méditerranée!
Arrêtée à temps par les services de sécurité à la «mi-temps», de la remise du fric (80 millions de centimes) et le rendez-vous avec les criminels qui, ce soir-là, furent neutralisés grâce à la vigilance des citoyens qui ont toujours fait preuve de surveillance des lieux, et ont par conséquent, permis d'arrêter à temps les fuyards! l'indélicate femme de loi, avait, non seulement effectué des faux sur des documents administratifs, mais encore refusé de se présenter à la barre, s'abstenant de suivre les débats et écouter la lecture du verdict qu'elle savait d'avance comme un coup de massue, car elle a enfreint la loi, et comment, svp!
L'affaire traitée auparavant par le parquet, est fournie en preuves matérielles éclatantes, quant à la responsabilité pénale de cette huissière, qui savait ce qu'elle faisait en fournissant à la justice, de fausses infos, notamment les fausses signatures apposées sur les convocations envoyées aux citoyens concernés par ces audiences, les avis d'audience faisant foi de la mauvaise gestion du courrier, gestion carrément détournée à des fins mercantiles. Elle reçut son dû par un verdict et nul ne pourra l'en sortir.
Le tribunal n'a pas eu la main légère et même que... L'article 215 du Code pénal, dispose: «Qu'est puni de la réclusion perpétuelle tout magistrat, tout fonctionnaire, ou officier public qui, en rédigeant des actes de sa fonction, en dénature frauduleusement la substance ou les circonstances les conventions autres que celles qui ont été tracées, ou dictées par les parties, soit en constatant faussement que les faits avaient été avoués ou s'étaient passés en sa présence, soit en omettant ou modifiant volontairement les déclarations reçues par lui.»
L'habitude d'un huissier de justice a fait que cet homme ou cette femme doit veiller à ce que les actes à rédiger doivent être pour lui ou pour elle, tout ce qui représente la pupille et l'iris d'un oeil, donc à protéger le plus possible, afin que la «vue» ne soit jamais altérée! Comment se fait-il qu'un homme de loi ou une femme de loi, puisse tomber dans les tréfonds, de la bassesse, la plus exécrable qui puisse exister chez les «robes noires»? Il est, par ailleurs, impensable que l'on puisse effectuer un faux document par exemple, par la fabrication de conventions, dispositions, obligations ou décharges, ou par leur insertion ultérieure dans ces propres actes. C'est tout l'édifice de l'Etat par ces pratiques dont l'objectif numéro un, reste les bénéfices mercantiles, donc le gain facile, et surtout rapide!
La loi 82-04 du 13 février 1982, dans l'article 214, évoque les fausses signatures, l'altération des actes, écritures ou signatures, la substitution de personnes, qui reste un élément dangereux dans la confection d'un faux, effectué par l'huissière qui n'a jamais dit le pourquoi d'être tombée si bas en plein cheminement d'une brillante carrière brisée subitement, croyant que l'Algérie était une république bananière. Non, inculpée, détrompez- vous! Notre pays se porte bien, mieux que vous ne le croyez! La preuve?
Le verdict du tribunal criminel de la 1ère instance, vous a démontré, ce que j'ai affirmé, il y a une minute de cela! C'est pourquoi je prie la composition criminelle de cette honorable cour, de conduire la sentence prononcée par les juges et les jurés de la première instance! Car, dans ce cas, il ne peut y avoir de circonstances atténuantes, mais, au contraire, il ne peut y avoir que des circonstances aggravantes, avec ce qu'elle a concocté, pour prendre la fuite vers l'étranger!
Après de courtes délibérations, l'huissière a été condamnée à douze ans de réclusion criminelle, pour faux sur documents publics!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours