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LA CAN-2019 ATTRIBUÉE À L'EGYPTE

Un choix par défaut?

Près de cinq ans après avoir attribué l'organisation de la CAN-2019 au Cameroun, la Confédération africaine de football (CAF) s'est de nouveau réunie en comité exécutif, hier, pour désigner l'Egypte comme nouveau pays hôte qui remplace le pays des Lions indomptables.

Le Cameroun a perdu l'organisation de ce tournoi continental à la fin du mois de novembre dernier, en raison de «retards dans les travaux d'infrastructures et en raison d'une situation fragile sur le plan sécuritaire». Juste après cette décision, des spéculations ont plané sur la scène continentale avec le Maroc, souvent cité comme étant un postulant sérieux, avant qu'il ne refuse de le faire. Il y a eu aussi la candidature du Congo-Brazzaville, qui a brièvement été évoquée, mais n'a finalement pas été déposée. Celle du Ghana avait également été évoquée, son ministre de la Jeunesse et des Sports, Isaac Asiamah, ayant déclaré que le pays serait prêt à relever le défi, à la condition qu'aucun autre candidat ne se manifeste. Et puis, il y a eu les deux candidatures lancées par l'Afrique du Sud et l'Egypte. Entre ces deux candidatures, le comité exécutif de la CAF a tranché, lors de sa réunion d'hier, à l'hôtel du Terrou-Bi à Dakar, au Sénégal, en faveur de l'Egypte qui organisera donc la compétition, prévue du 15 juin au 13 juillet. «Je suis heureux de vous annoncer que c'est l'Égypte qui va accueillir la CAN-2019 en remplacement du Cameroun», Ahmad Ahmad, président de la CAF, à l'issue d'un vote du CE. «Je tiens à remercier les deux pays, ils sont venus à la rescousse de la CAF lorsqu'on a vu que l'évolution des travaux au Cameroun n'était pas au point», a-t-il ajouté.

Pourquoi pas l'Afrique du Sud?
Il est évident que le président de la CAF ne ferait jamais l'erreur «politique» de déclarer pourquoi le vote a penché du côté de l'Egypte où se trouve le siège de son instance, juste à côté de celui de la «toute-puissante» fédération égyptienne». Ces derniers jours, des rumeurs ont indiqué que le pays des Bafana Bafana, en difficulté financière, a exigé auprès de la CAF de percevoir une bonne partie des droits TV s'il est retenu. Une rumeur démentie par le président de la Fédération sud-africaine (SAFA), Danny Jordaan. «Nous n'avons rien demandé à la CAF», a assuré le dirigeant auprès de l'Agence de presse sénégalaise. «Mais tout le monde sait que l'Afrique du Sud a organisé en 2010 un événement de niveau mondial, resté dans les annales comme la meilleure Coupe du monde de ces dernières années. Nous avons soumis tous les documents et nous attendons la décision de la CAF.» Mais force est de reconnaître qu'en réalité, le gouvernement sud-africain n'a vraiment pas donné son accord officiel pour assurer l'organisation de cette compétition. Il attendait toujours l'évaluation financière. Et de plus, et c'est encore plus important, la Fédération de football et le gouvernement sud-africain s'inquiètent du montant que nécessite l'organisation de la compétition. Les deux instances se disent à court de financements. Et c'est là où la responsabilité de la CAF est engagée. Dans d'autres circonstances, la CAF n'aurait jamais accepté la candidature de l'Afrique du Sud, car n'ayant pas l'accord officiel sans risque. Et comme il y va de la crédibilité de la CAF, présidée par le Malgache, Ahmad Ahmad, bien gérée par un trio «très solide» -Egypte-Maroc-Tunisie-, il fallait une «concurrence engagée». Faire un choix entre candidatures aurait bien plus de crédibilité. Mais, avec la manière dont est dirigée cette CAF par Ahmad Ahmad qui, après son élection, ne cessait de répéter que ce serait «une gestion claire, transparente et avec l'accord de tous, c'est-à-dire sans décision unilatérale». Or, la première faute professionnelle du président de la CAF est le «glissement» de calendrier sur 3 éditions. En 2014, la CAF avait attribué les trois prochaines CAN d'un coup: 2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d'Ivoire et 2023 à la Guinée. Après le retrait de l'organisation au Cameroun en 2019, la CAF a décidé de décaler le calendrier, attribuant l'édition suivante, en 2021, à ce pays et celle de 2023 à la Côte d'Ivoire. Lundi dernier, la Guinée a indiqué qu'elle acceptait d'organiser l'édition 2025. Un véritable compromis «politico-sportif» de la CAF. Et dire que c'est dans la transparence et sans décision unilatérale?...

La violence, un point d'interrogation majeur
Avec cet environnement, le choix de l'Egypte tombe donc bel et bien par défaut. L'Algérie «diplomatique» a donc très bien vu venir le manège en refusant de jouer le «remplaçant» après que les mêmes «responsables influents» lui ont refusé sa précédente candidature, pourtant bien solide. Aujourd'hui donc le Pays des Pharaons est choisi et il dispose de stades de grande capacité, de deux grands aéroports internationaux et d'un vaste parc hôtelier. La violence sporadique dans les stades reste toutefois un point d'interrogation majeur. Et l'organisation de la CAN représente un défi pour les forces de sécurité, surtout avec cette violence dans les stades qui a obligé les responsables égyptiens à programmer des championnats de 2012 à 2018 à huis clos. Il y a aussi le climat très chaud et trop humide dans le pays des Pharaons en été, soit durant la période de la CAN juin-Juillet. Ce qu'a justement fait remarquer le sélectionneur de l'Equipe nationale algérienne de football, Djamel Belmadi. Et c'est ce qui a fait réagir maladroitement un des responsables de la Fédération égyptienne qui n'a rien à voir avec le fair-play et les désormais bonnes relations algéro-égyptiennes.

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