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SALAH BOUDA

«Nous avons vécu l’enfer avant le match»

Le président du CABBA revient sur ce qui s’est passé lundi soir aux abords du stade du 8-Mai 1945 de Sétif.

Le derby tant attendu entre le coleader actuel, l´ESS et son dauphin, voisin et rival dans la région des Hauts-Plateaux n´a pas eu lieu, faute du réveil de la bête immonde du football, la violence, crainte et attendue d´ailleurs pour ce match capital entre les deux équipes. Les dirigeants du CABBA qui ont refusé de prendre part à cette rencontre, une heure avant son entame, ont décidé de quitter précipitamment la ville de Sétif pour se diriger directement vers l´hôpital de la ville de Bordj Bou Arréridj, avec quatre blessés, trois joueurs, Ali Houari, Kial et Hachoud ainsi qu´un dirigeant blessé au cou avec un couteau. Des milliers de supporteurs sont accourus alors au stade du 20-Août de Bordj Bou Arréridj, lieu de résidence de l´équipe pour s`enquérir de l´état de santé des joueurs. En ce moment, les supporteurs partis très nombreux à Sétif ne se doutaient de rien et attendaient au stade du 8-Mai 1945 l´apparition de leur équipe. L´on craignait le pire dès que la nouvelle de l´agression allait être sue par les Criquets.
A travers les ondes de la Radio nationale, les dirigeants des deux équipes donnaient des versions totalement contradictoires. Les accusations de part et d´autre étaient très graves, très dangereuses pour l´avenir des relations entres les deux équipes, elles qui se partagent une très grande bande territoriale de régions mitoyennes où des milliers de familles sont parentes et alliées.
«Nous avons vécu l´enfer, bien avant le match, avec trois blessés et un dirigeant agressé à l´arme blanche, nous ne pouvions que fuir devant une foule excitée à fond et armée de couteaux, de barres de fer, de bâtons et de pierres. Aucun dirigeant de l´équipe sétifienne n´ était devant la porte du stade et aucun cordon de sécurité n´était visible dans le parking de stationnement à l´exception de personnes douteuses qui portaient la tenue de stadiers et qui nous ont attaqués brutalement, s´en prenant aux joueurs. L´on dirait une embuscade bien orchestrée. Nous avons flairé le piège mais il était trop tard. L´assaut a été brutal dès que certains joueurs sont descendus du bus, les coups ont commencé à pleuvoir à l´aide de barres de fer, de bâtons ou des jets de pierre. Les joueurs se protégeaient avec leurs sacs, d´autres se défendaient comme ils pouvaient. Tous les joueurs ont été tabassés, sans exception et nous avons dû fuir en bus», raconte le président du CABBA, M.Salah Bouda, invitant les responsables de la FAF à écouter la bande sonore de la radio sétifienne où le président de l´Entente a fait une déclaration à 12 heures. «Nous ne pouvions revenir à Sétif malgré les appels de certains responsables de la Ligue nationale. Les joueurs étaient traumatisés, certains étaient inconsolables, notamment les jeunes. En refusant de revenir, on a évité le pire, nous avons penser à nos joueurs et à nos supporteurs. Je ne pouvais prendre cette responsabilité, la sécurité des joueurs passait avant le match. Nous avons compris que tout était orchestré, sinon comment se fait-il que notre bus n´ait pas été protégé à l´entrée du stade et comment se fait-il que tous ces supporteurs de l´Entente nous attendaient, bien armés et décidés à attaquer les joueurs». Pour le président Bouda, le CABBA n´a jamais eu peur d´affronter l´ESS, c´est encore une manière de porter la provocation plus haut de la part des responsables de l´ESS. «Nous n´avons imaginé aucun scénario, nous n´avons pas besoin d´une victoire et à ce prix. Je refuse de supporter plus que ce que nous avons vécu ce lundi. Nous avons vécu l´enfer», s´est encore exclamé le président bordjien, appelant la Fédération à se pencher sévèrement sur cet événement soulignant que «son équipe a été empêchée par la force, d´entrer sur le terrain». Sur les ondes de radio Setif, le président Serrar a nié en bloc les accusations des dirigeants du CABBA. Pour sa part, l´entraîneur Aït Djoudi a jeté de l´huile sur le feu en traitant les Bordjiens de «peureux». L´entraîneur Iaïche ne s´est pas prononcé pour le moment, préférant être à côté de ses joueurs traumatisés.
A l´heure actuelle, les dirigeants du CABBA préparent un dossier avec «des preuves irréfutables», disent-ils, de cette agression caractérisée. Les scènes de cette agression ont, parait-il, été filmées.

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