MCO - Les retombées de la coupe arabe

Le boss, M.Youcef Djebari, aura fort à faire avec ses opposants qui se sont jurés de le pousser vers la porte de sortie. «Il n´a pas promis de quitter la présidence du club s´il ne remportait pas le trophée arabe», dira un membre du comité de supporters. Dans le camp de l´opposition, c´est la veillée d´armes. On affûte ses armes, on peaufine sa stratégie pour réussir la révolution de palais annoncée et reportée à plusieurs reprises.
Le président du MCO, qui avait dû faire preuve de persuasion pour faire taire certaines voix contestataires, semble avoir quelques arguments pour défendre sa cause. L´argent qui faisait tant défaut à la caisse du club semble se profiler à l´horizon puisque, outre la prime remportée dans le cadre de la participation à la coupe arabe, le fonds de wilaya a débloqué la somme de 860 millions comme subvention pour l´exercice 2001-2002. Cette bouffée d´oxygène pourrait fausser les plans des adversaires de M.Djebari.
Concernant les joueurs, les supporters n´ont pas manqué de souligner que si Ouasti, Ghalem, Haddou et Acimi ont tiré leur épingle du jeu, les autres joueurs n´ont pas mérité la confiance placée en eux. Plusieurs supporters qualifient de mièvre le rendement de certains joueurs qui ont beaucoup coûté au club. La défaite par 7 buts à 0 devant l´équipe d´Essad a été facilitée par la démobilisation de bon nombre de joueurs qui jouaient sans motivation et sans faire honneur aux couleurs du club. On n´hésite plus du côté des supporters à parler ouvertement de coup de balai qui pourrait faire du bien à l´équipe qui a souffert ces 2 dernières années des sautes d´humeur de joueurs qui se sont autoproclamé vedettes. «Il faudrait aller vers le grand ménage, quitte à libérer tout le monde», dira un supporter rencontré du côté du café Remada, un passage obligé des sportifs oranais. Le staff technique n´échappe pas, lui aussi, aux critiques puisqu´on lui reproche la gestion technico-tactique des matches de la coupe arabe. «Qu´ils ne se cachent pas derrière des arguments farfelus comme ils en ont drogué nos joueurs, pour expliquer la débâcle devant l´équipe d´Essad», dira un supporter hamraoui qui justifiera lui, le cuisant échec par un mauvais choix tactique et un mauvais choix des joueurs. Les entraîneurs sont chargés de tous les maux et on n´hésite pas à leur reprocher de n´avoir pas opéré les changements tactiques nécessaires pour réduire la liberté de manoeuvre de Otaka et Kahouadji. «Même durant la finale, alors que l´adversaire avait perdu un joueur, les entraîneurs n´ont pas su profiter de cet avantage. Ils ont laissé l´adversaire revenir dans sa zone et au lieu de le harceler par un pressing, ils lui ont laissé des couloirs qu´il a su exploiter pour asseoir son succès», font remarquer des supporters qui n´arrivent pas à expliquer le manque de punch de Mechri ou la faible prestation de Benzerga et Gaïd au cours de la finale.
Les prochains jours risquent d´être très chauds pour le Mouloudia qui a gagné sa participation à la prochaine édition de la coupe arabe unifiée qui sera organisée par le club marocain, le Maghreb El-Fassi.
Une révolution de palais s´annonce, mais est-ce vraiment la voie du salut pour ce club qui ne mérite pas de vivre les tiraillements qui font son quotidien?