L'USMBA haut la main

Sans passer par le round d'observation, les joueurs de l'USM Bel Abbès entrent directement dans le vif du sujet. A peine deux minutes jouées, un chef-d'oeuvre de Belahouel, lequel met la défense kabyle dans le vent, pour croiser un tir en pleine lucarne, signant l'ouverture du score. Un but qui renverse l'équipe de la JSK, cueillie à froid. Voulant remettre les pendules à l'heure, au plus vite, Djaâbout, Benaldjia et autre Belkalem, confondent vitesse et précipitation, n'arrivant pas à trouver le chemin des filets d'un gardien Toual très vigilant. Au fil des minutes, les Belabbèsiens imposent leur jeu et rendent la tâche difficile à leurs adversaires. Optant pour un bloc médian, Chérif El Ouezzani, l'entraîneur de l'USMBA, chamboule les plans de Bouzidi, Pour ce dernier, il y a eu, donc, moins d'espace disponible pour attaquer, moins de chance de créer un décalage et donc moins de chances de marquer. Pis encore, la JSK a failli encaisser d'autres buts, avec ces accélérations dangereuses de Zouari, Bouguelmouna et Tabti, obligeant Belkalem et consorts à commettre, chaque fois, la faute pour les stopper. La mission du club de la Kabylie devient de plus en plus difficile et l'égalisation semblait loin. Malgré une dernière tentative de Belkalem, à la 40', le score en restera là et les deux équipes rentrent aux vestiaires avec ce léger avantage pour l'USMBA. Après la pause-citron, la JSK s'apprêtait à se présenter sous un tout autre visage, suite aux consignes données par le coach Bouzidi. Mais cela était sans compter sur la fougue de leurs adversaires, lesquels, comme en première période, trouvent la faille dès le coup d'envoi de l'arbitre Abid-Charef et par le même Belahouel. Après une combinaison avec Zouari, ce dernier sert son équipier qui se présente seul face à Asselah, ouvre bien son pied pour loger le cuir au fond des filets à la 47'. Obligée de jouer son va-tout, la JSK sort de sa zone, change son système de jeu et porte le danger vers les bois gardés par Toual. Après deux occasions de Djaâbout et de Benaldjia, ce dernier parvient à réduire le score à la 55', d'un coup-franc direct en pleine lucarne. Un but qui redonne espoir à la JSK, et qui fait, surtout, que le rythme de la rencontre augmente. Les débats deviennent plus intenses et l'on assiste a des tentatives de part et d'autre, sans changement, jusque-là, au tableau d'affichage. A la 62', l'USMBA a raté le KO, sur un tir de Lamara, qui tire, mais Asselah a été sauvé par son poteau. Les deux coachs apportent des changements afin, surtout, de donner plus de vivacité à leurs compartiments offensifs. La 72', l'USMBA avait l'occasion de tuer le match. Asselah intervient face à Belahouel, et l'arbitre Abid Charef désigne le point de penalty et brandit le carton rouge au portier kabyle. Bounoua s'élance, tire, mais le gardien remplaçant, Boultif, était à la parade pour sauver sa cage. Les minutes qui suivent voient la JSK, même en infériorité numérique, presser et se créer de multiples occasions de buts, mais toujours sans résultat face à une défense adverse bien regroupée autour de son gardien et qui tient, jusque-là, bon. Après trois minutes de temps additionnel, l'arbitre Abid-Charef met un terme aux débats, avec une consécration méritée pour les gars de la Mékerra, la seconde dans leur escarcelle, après celle de 1991. La JSK, quant à elle, n'a pas à rougir de cette défaite.

Chérif El Ouezzani
«Une juste récompense»
«Je ne peux décrire ma joie. La partie n'a pas été facile face à une très accrocheuse équipe de la JSK. Au bout du compte, nous avons soulevé ce trophée que nous méritons amplement. C'est une juste récompense pour mes joueurs, lesquels, malgré toutes les difficultés, n'ont jamais baissé les bras. Que la fête commence!»

Youcef Bouzidi
«Dame Coupe a fait son choix»
«Je suis déçu au plus haut point d'avoir perdu. Il y avait, pour mon équipe, de la place pour bien faire. Dame Coupe a fait son choix et l'USMBA, que je félicite chaleureusement, n'a pas volé sa victoire.
Notre but est le maintien en Ligue 1 et c'est sur cela que nous allons, désormais, nous baser.»