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IL EST À CHEVAL ENTRE DEUX STRUCTURES

L’imbroglio Schnittger

L’Allemand peut-il travailler en solo alors que la gestion du football est du ressort de la FAF?

Ces derniers temps, Peter Schnittger, celui que le ministère de la Jeunesse et des Sports a ramené chez nous pour qu´il devienne le DTN du football, est sorti de son mutisme pour faire état de son souhait de travailler avec la FAF. Et l´Allemand de regretter qu´il y ait un malentendu entre cette FAF et le ministère de la Jeunesse et des Sports, malentendu qui pousserait, selon lui, les responsables de la fédération de ne pas lui faire appel.
Lors d´un entretien qu´il nous avait accordé, le président de la FAF, M.Hamid Haddadj, nous avait expliqué qu´il n´avait rien contre la venue de Schnittger mais qu´il avait posé certaines conditions pour cela, des conditions qui n´ont pas toutes été respectées.
A commencer par la prise en charge du technicien allemand. Selon le responsable fédéral, la FAF n´a pas assez d´argent pour le payer. Il en avait parlé aux gens du ministère mais il n´avait obtenu aucune réponse favorable.
D´autre part, et il est là le point important, Schnittger devra travailler sous la coupe de la FAF et seulement de la FAF. En ce sens que c´est elle qui lui donnera des directives et il activera selon le plan de développement de celle-ci. Ce qui voudrait dire que la FAF ne veut pas d´un DTN qui a une autre tutelle que la sienne. S´il est vrai que la réglementation indique que le DTN d´une discipline sportive est nommé par le ministre de la Jeunesse et des Sports, sur proposition de la fédération, elle ne parle pas d´une autorité qu´aurait ce ministre sur cette DTN. A la FAF, on soutient qu´on ne veut pas vivre ce qu´a enduré la fédération d´athlétisme. Selon les gens du football, la FA d´athlétisme avait bien un DTN, mais celui-ci était en relation directe avec les services du MJS et n´informait pas ses supérieurs de la fédération.
Il faut, également, noter que l´Allemand a indiqué avoir envoyé un volumineux dossier au président de la FAF sur le développement de la discipline et la formation. Ce que réfute, M.Haddadj qui a répondu qu´il n´avait jamais reçu un courrier de cette nature. Où peut, donc, se trouver ce dossier puisque Schnittger paraît certain de l´avoir adressé au premier responsable du football algérien?
L´a-t-il déposé directement au bureau d´ordre de la FAF, au secrétariat général de celle-ci, au secrétariat de son président ou bien à une tierce personne ou structure non dépendante de la fédération? Il faut que l´on sache tout de même où a atterri ce document adressé au président de la FAF qui soutient ne l´avoir jamais reçu (et on n´a aucune raison de ne pas le croire, tout comme Schnittger).
Maintenant, il est nécessaire de connaître la véritable nature de la mission de l´Allemand au sein du football algérien.
Les informations qui, le concernent font état d´une responsabilité au niveau du Centre national de formation de Sidi Moussa, un centre qui n´a aucun lien avec la FAF. Rappelons qu´en 2003, le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika avait procédé sur ce site à la pose de la première pierre de ce qui devait être le futur centre de regroupements des équipes nationales de football, une structure qui devait être sous la responsabilité directe de la FAF.
Cette dernière avait, ensuite, inscrit le projet dans le cadre du «projet Goal Fifa» dans le but d´obtenir une aide financière de la fédération internationale. Seulement, celle-ci, dans un souci d´investissement dans une opération exclusivement consacrée au football (elle craint, en effet, que la fédération nationale qu´elle aide, finisse par perdre, avec le temps, la propriété du site sur lequel est érigé le centre) demande à chaque fédération de faire en sorte d´acquérir d´une manière officielle et légale le terrain à bâtir.
Une démarche que la FAF n´a jamais pu mener à bien pour le centre de Sidi Moussa et qu´elle a transféré sur le terrain de son siège de Dely Ibrahim où elle va bénéficier du soutien financier de la FIFA pour la construction de son futur siège. Ce qui lui ouvrira droit, par la suite au financement de la pose d´un gazon synthétique de dernière génération sur le terrain de son futur centre de formation.
Comme Sidi Moussa lui appartenait, le MJS a décidé d´y ériger un centre national de formation et a placé Schnittger à sa tête. Celui-ci, bénéficiant de l´appui de toutes le structures du pays sous tutelle du ministère, s´est lancé dans une vaste opération de prospection au sein de jeunes non structurés, autrement dit, les jeunes qui ne sont licenciés dans aucun club. A-t-il trouvé des talents? Cela, seul l´avenir nous le dira bien qu´il nous semble peu probable que les clubs aient négligé un paquet de joueurs de bon niveau au cours de leurs prospections. Mais là n´est pas le plus important. Ce qui l´est, c´est de savoir ce que l´on compte faire de ces jeunes non licenciés dans des clubs alors que la fédération a ses propres sélections, composées de joueurs venant de clubs et qu´il n´y a qu´elle qui peut engager celles-ci dans des compétitions internationales. En somme, ce que fait l´Allemand ne peut se faire que sous la responsabilité de la FAF s´il veut que son travail ait une issue constructive. La loi sur le sport dit qu´il ne peut y avoir plus d´une fédération pour gérer une discipline. Ce doit être le cas pour le football. A partir de là, il convient de faire en sorte que la fédération soit épaulée dans son entreprise et qu´elle puisse bénéficier du soutien financier sans lequel les sélections nationales ne peuvent être opérationnelles.

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