L'Expression

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CRISE DU FOOTBALL ALGÉRIEN

L’éternel recommencement

Si le pouvoir politique ne revoit pas sa stratégie, rien ne changera dans la discipline.

Il est certain que l´on ne doit pas se précipiter et parler au passé de la CAN 2006 en ce qui concerne l´équipe nationale de football. Elle accuse, pour le moment, un retard de 5 points sur le Zimbabwe pour la conquête de la troisième place du groupe 4 et mathématiquement elle n´est pas éliminée de la compétition africaine puisqu´il reste deux matches à disputer. Mais du fait que les Zimbabwéens recevront le Rwanda lors de la prochaine journée( 2 septembre), il faut que les Verts fassent un deuil de la qualification pour l´Egypte. Ce sera la première fois qu´ils n´iront pas en phase finale de la CAN exception faite de 1994 où qualifiés sur le terrain, ils avaient été privés du voyage en Tunisie à cause de l´affaire Karouf.
Aujourd´hui avec l´élimination consommée de l´équipe nationale de la CAN 2006, tous les regards vont se braquer sur la FAF car il devenu une habitude que lorsque une sélection va mal la faute ne peut provenir que de la fédération qui l´a en charge. Il y a quelques jours le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum est intervenu à l´APN pour affirmer qu´il allait restaurer l´autorité de l´Etat dans le sport. C´est là une excellente chose mais on aurait voulu que le représentant du gouvernement dise qu´il ne faisait que réitérer le message lancé par tous ses prédécesseurs. Message resté lettre morte.
Le problème est détourné selon notre modeste avis. Il s´agit non pas de restaurer une quelconque autorité de l´Etat mais d´impliquer cet Etat. Si le football n´arrive pas à se redresser c´est parce qu´il n´y a pas la volonté politique pour cela. Du moins on ne la ressent pas. Tout ce que l´on constate ce sont des sommes que les pouvoirs publics allouent aux associations sportives sans les contrôler d´une manière minutieuse, des pouvoirs publics qui exigent en contrepartie la création d´une équipe nationale compétitive. Mais compétitive à partir de quoi? Du néant? L´Algérie a des hommes mais certainement pas des faiseurs de miracle.
Ce que l´on sait c´est qu´une équipe nationale possède un socle constitué par tous les clubs du pays. Ce sont ces clubs qui lui fournissent de la matière première et si celle-ci est détériorée, il n´y a guère de résultat probant à attendre d´elle. C´est beau de dire qu´on va ramener un entraîneur étranger mais si vous ne lui donnez que du rebut que voulez-vous qu´il fasse? Le drame du football trouve, donc, sa source dans le seul fait que le pouvoir politique ne daigne pas s´y intéresser d´une manière plus accrue. Au MJS on soutient, par exemple, que l´on va défendre le dossier consistant à donner en gérance les stades aux clubs. C´est là une erreur monumentale car ces clubs n´ont pas besoin de stades. Ce qui leur conviendrait, en revanche, ce sont des assiettes de terrain où ils pourraient établir leur camp d´entraînement et leur centre de formation. L´Etat a les moyens d´agir en ce sens et d´inciter les banques à aider les clubs dans des opérations qui vont dans le sens de la jeunesse puisque les centres de formation obéissent à une telle stratégie. Les Tunisiens avec moins de moyens que nous sont en train de réussir parce que chez eux on a opté pour la sélection de quelques clubs à qui on a donné d´énormes moyens (à titre d´exemple l´ES Sahel a bénéficié, sur instruction de la Présidence de la République, d´un terrain de 22 hectares pour baser son futur centre d´entraînement et de formation).
Au rythme où vont les choses, la chute de l´équipe nationale n´est pas près d´être interrompue.

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