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AU COEUR DU MONDIALE

Le second souffle de la Mannshaft

«Football is a simple game: 22 men chase a ball for 90 minutes and at the end, the Germans always win» (Le football est un jeu simple: 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et, à la fin, c'est toujours l'Allemagne qui gagne). Une phrase du célèbre attaquant anglais, Gary Lineker, dans le magazine FourFourTwo après la demi-finale du Mondial 1990 en Italie, à la sortie d'une demi-finale perdue 3-4 aux tirs au but contre la Mannschaft à Turin. Certes, ce qu'avait avancé l'attaquant de Tottenham d'alors n'est pas tout à fait exact, mais il n'empêche que cela s'est vérifié, samedi soir, lors du match des Allemands contre les Suèdois, dans cette édition de 2018 du Mondial. Cette fois-ci, ce sont 21 joueurs qui couraient derrière le ballon, puisque Boateng a été expulsé 10 minutes avant le coup de sifflet final.
Le score était de parité (1-1), avant que ne vienne l'éclair de génie de Tony Kroos, l'un des grognards de Löw, qui, sur un coup franc excentré joué en deux temps, a expédié dans la lucarne un amour de ballon, parachevant la «remontada» allemande après l'ouverture du score suédoise de Toivonen et l'égalisation de Reus.
Le but salvateur du joueur du Real Madrid a permis aux Allemands de conserver leurs chances de passer au second tour et continuer leur quête de défense de leur acquis, mais aussi de chasser cette malédiction qui a poursuivi, lors des deux précédentes éditions, les tenants du titre. Il est utile de rappeler, dans ce sens, que l'Italie, Championne du monde en 2006, a quitté la compétition au premier tour de l'édition suivante, une édition remportée par l'Espagne. Et cette dernière n'a pu faire mieux quatre ans plus tard, en se faisant éliminer, elle aussi, dès le premier tour.
Aussi, seul un des cinq derniers Champions du monde a remporté son premier match de Coupe du Monde post sacre planétaire, à savoir le Brésil en 2006. France, Italie, Espagne se sont cassé les dents sur la malédiction du tenant du titre. L'Allemagne n'est pas en reste, puisqu'elle avait perdu son premier match face au Mexique par la plus petite des marges, le 17 juin dernier. Hier, la presse allemande s'est lâchée en se levant comme un seul homme... Toni Kroos. «L'art du titre parfait - Kroos a le dernier mot -», Kicker titre, qui ajoutera: «Les écrivains suédois de thrillers n'auraient rien trouvé de plus excitant.» Et ces éloges ont dépassé l'Allemagne pour arriver jusqu'en Espagne, où évolue Kroos avec la «Casa Blanca» de Madrid. «Kroos...Kroos! Sa barbarie à la 95e minute pour sauver l'Allemagne», lit-on sur As.
Cependant, ce n'est pas toujours qu'on a ce second souffle, qui avait, rappelons-le, déjà permis à l'Allemagne de se qualifier au quart de finale de l'édition précédente face à l'Algérie (2-1). Pour aller de l'avant, les Allemands devront mieux assurer leurs arrières.
Passé l'effroi, l'Allemagne a encore beaucoup de questions à résoudre si elle veut envisager avec sérénité la sauvegarde de son titre. Aujourd'hui, elle dégage une impression différente, renvoyant l'image d'une défense plus vulnérable et plus exposée aux contres, surtout après le départ en retraite du «Capitano» Philippe Lahm. L'autre chantier se situe devant, avec l'absence pour l'instant d'un véritable buteur capable de débloquer les situations. Joachim Löw a, désormais, du pain sur la planche.

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