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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU COA

La présidence d’honneur à Bouteflika

Le chef de l’Etat était déjà membre de cette assemblée pour avoir été distingué par le CIO.

C´est à l´unanimité que les bilans moral et financier du Comité olympique algérien, pour l´exercice 2005, ont été approuvés par l´assemblée générale ordinaire de l´instance olympique, réunie jeudi matin, en son siège de Ben Aknoun. Une assemblée générale qui a délibéré valablement puisque sur les 22 fédérations de sports olympiques, 20 ont émargé dans la liste des présents alors que sur les 45 autres membres inscrits, 30 étaient là.
Ce fut une assemblée générale, certes, longue, mais cela s´expliquait par toute une série d´évènements qui ont fait oublier que le temps s´écoulait.
C´est Mustapha Berraf, le président du COA, qui a ouvert la séance par un discours dans lequel il est revenu sur la décennie noire vécue par le pays mais qui n´avait pas empêché le sport de continuer à activer. Il a, ainsi, rendu hommage aux athlètes, à tous leurs encadreurs et aux forces de sécurité pour avoir permis cela. Il a, également, mis en exergue le fait que les fédérations sportives, malgré leurs modestes moyens, réussissaient à former des champions. Pour l´orateur, on est, en ce moment, «en train de faire un mauvais procès aux fédérations sportives» en disant qu´elles échouaient. «La réussite, dira-t-il, ce ne sont pas seulement les médailles. Il serait mal venu de négliger tous ceux et celles qui ont échoué au pied d´un podium olympique ou mondial après un très dur labeur et beaucoup de sacrifices sans oublier les systèmes de qualification particulièrement difficiles».
Il y a eu, ensuite, cette cérémonie qui a vu le COA décerner l´ordre du mérite olympique au président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika et à l´ex- footballeur international, Lakhdar Belloumi. Le chef de l´Etat est membre de l´assemblée générale du COA de par l´ordre du mérite olympique international «or» que lui avait attribué le Comité international olympique et qui lui avait été remis par son président, M.Jacques Rogge. La distinction décernée jeudi par le COA est nationale et a été remise au représentant du président de la République, à savoir son conseiller, M.Hachemi Djiar, par le président du COA, M.Mustapha Berraf. Ce dernier a ensuite annoncé que M.Bouteflika était élevé au rang de président d´honneur à vie du COA.
La seconde distinction est revenue, comme on l´a dit, à Lakhdar Belloumi, l´ex-footballeur international pour ce qu´il a apporté au sport et au football algériens.
Avant que l´on passe à la lecture des deux bilans, la parole a été donnée à M.Cherif Tifaoui, l´un des acteurs les plus connus du mouvement sportif algérien pour avoir été président, à titre intérimaire, du COA, président du Conseil national des sports et président de la Fédération algérienne de karaté. Le moins que l´on puisse dire est que M.Tifaoui n´a pas mâché ses mots pour s´en prendre à la situation qui prévaut actuellement dans le sport algérien. «Il s´agit d´une situation que d´aucuns s´ingénient à compliquer», dira-t-il avant d´ajouter: «Le mouvement sportif national connaît en ce moment une situation d´affrontement. On cherche à éviter les problèmes en s´en prenant aux fédérations et à leurs acteurs. La dobermania semble être devenue un exercice très prisé». Pour l´orateur, l´ambiance n´est plus ce qu´elle était dans le mouvement sportif national. «Le drame c´est que l´histoire ne fait que se répéter. En 1997, en ma qualité de président du Conseil national des sports, j´avais attiré l´attention des plus hautes autorités du pays, le président de la République et le chef du gouvernement par le biais d´un mémorandum dans lequel je mettais en exergue l´esprit anticonstitutionnel du décret sur les fédérations sportives qui venait d´être paraphé. J´avais fini par démissionner de tous mes mandats électifs pour montrer ma désapprobation pour ce décret. Depuis, et vous l´avez remarqué, nous n´avons eu droit qu´à des actions stériles et bureaucratiques. En 1989, c´est le mouvement sportif national qui avait servi de cobaye pour lancer le processus démocratique, et aujourd´hui, c´est lui qu´on accuse de tous les maux. Ce n´est pourtant pas lui qui a fait la chasse aux cadres les plus compétents du pays, des cadres auxquels les institutions étrangères comme l´Unesco et la Fifa ont fait confiance pour leur confier de très importantes missions».
Alors que M.Tifaoui terminait son discours, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, a fait son apparition dans la salle et c´est à lui que la parole a été donnée par la suite. Disons le tout net, le ministre a tenu un discours dont certains passages ont été particulièrement virulents. Pour lui «le sport vit une situation qui nous oblige à aller vers sa refondation et celle-ci se fera quel qu´en soit le prix, les douleurs ou les difficultés. Je n´ai fait que consolider la politique du président de la République». Il ajoutera qu´il y a «une politique de réconciliation et que nous sommes forcés de nous entendre. Je n´ ai aucun problème avec Mustapha Berraf qui est un frère et un ami. Il n´est pas question que des manipulateurs s´insèrent entre nous, des gens qui profitent de la situation pour assouvir leurs desseins». Le ministre insistera sur le fait que «je ne suis pas accroché à mon fauteuil. Je ne suis pas quelqu´un porté sur la gestion administrative. Je suis là pour mettre en chantier une politique. Lorsque cela se fera je partirai. Je n´ai pas la passion de l´administration mais celle du bloc opératoire. Le fait est que nous allons d´humiliation en humiliation et cela doit cesser. L´obligation de réussir sera de mise. Malheureusement, je constate que le sport est géré par des «salonnards» qui s´enrichissent illégalement. Alors moi je dis que ceux qui ont échoué doivent partir et ils partiront car il y a péril en la demeure. La culture de la défaite doit disparaître». Abordant la question des entraîneurs algériens au sujet desquels il n´a pas été tendre deux jours auparavant, le ministre martèlera: «Ce que j´ai dit je le maintiens et je le confirme. Il y a des techniciens qui sont payés par les DJS sans exercer. D´autres ne font que changer de clubs trois ou quatre fois par saison. Ce ne sont plus des entraîneurs mais des commerçants». Et M.Guidoum de terminer en affirmant: «Je n´ai jamais connu un milieu aussi hypocrite, aussi avide et aussi haineux que celui du sport».
Après cette intervention et la réponse de M.Berraf qui a tenu à indiquer «que personne ne cherchait à déranger le ministre dans son entreprise. Il demeure notre ami et notre grand frère et nous sommes tous mus par la conviction que l´Algérie sportive doit réussir», on est passé à la lecture du bilan moral, puis celle du bilan financier, les deux ayant été approuvés à l´unanimité comme l´ont été le budget prévisionnel et le programme d´action pour 2006.
Suite aux recommandations du CIO et à l´une des résolutions des dernières assises sur la femme et le sport, il a été procédé à la désignation de quatre femmes pour intégrer l´assemblée générale du COA. Il s´agit de Mmes Meriem Kerzabi, Manouba Benmaghsoula, Fairouz Dif et Feriel Chouiter qui rejoignent, ainsi, Melle Zhor Ghidouche qui, elle, fait partie du comité exécutif du COA.
Enfin, il y a lieu de signaler qu´une élection partielle s´est déroulée. Une élection qui devait pourvoir au remplacement de Dahmane Rahmouni, l´ex-président de la FAHB, au comité exécutif dont il avait été exclu. C´est le président de la FA de tennis de table, M.Boualem Meguellat, qui a été élu contre le président de la FA de voile, M.Azzoug, le 3e candidat, le président de la FA d´haltérophilie, M.Touhami s´étant retiré de la course.

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