L'Expression

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Bejaia

Une réalité omniprésente

Les différentes saisies opérées par les services de sécurité attestent l'intensité de ce fléau, qui profite aux consommateurs sans aucune plus-value pour le Trésor public.

Le secteur de l'informel demeure une réalité sociale à Béjaïa. L'informel est omniprésent dans tous les domaines de la vie économique. Exception faite des services et des entreprises publiques économiques (EPE), l'informel règne en maître dans le secteur privé. Quelque peu réduit depuis l'ouverture des importations, le commerce clandestin a repris du poil de la bête depuis la crise sanitaire et l'interdiction des importations. Les marchandises importées de l'étranger (Made in) ne manquent pas à Béjaïa. Des parfums, des tabacs, des alcools ou encore des vêtements et des sous-vêtements divers sont affichés allègrement dans les magasins. Le cabas est de retour. Ce moyen traditionnel, utilisé des années durant, avait reculé pendant quelques années, avant de réapparaître afin de satisfaire une demande locale des gens aisés. Pour faire face aux difficultés liées à la crise économique, des solutions d'adaptation ont été essayées par les différentes couches de la population, renforçant ainsi l'importance du secteur illégal dans l'économie algérienne. Ces activités contribuent, pour une part non négligeable, au PIB. Les activités féminines du secteur illicite sont celles qui subissent le plus les effets de la crise. Or, leur rôle est croissant pour subvenir aux besoins des ménages. C'est dans la recherche de cette survie qu'apparaît le dynamisme des femmes dans le secteur de l'informel. Durant la crise sanitaire, les femmes se sont vues cantonnées dans des activités hautement concurrentielles, faiblement capitalisées et peu rémunératrices, avec une forte prédominance du travail à domicile. Leurs produits sont écoulés dans les commerce sans aucune inquiétude. Les différents pains traditionnels disponibles les marchés sont l'oeuvre de femmes au foyer, sans aucune couverture sociale. Sur les marchés, les commerçants sont pour la pluspart des acteurs clandestins. Les différentes saisies opérées par les services de sécurité, tous corps confondus, attestent l'intensité de cette activité qui profite aux consommateurs sans aucune plus-value pour le Trésor public. Tout le long des axes routiers, des centaines de commerçants activent et exposent des fruits et des légumes au vu et au su de tous. Sur les marchés quotidiens, c'est le jeu du chat et la souris entre les policiers et les acteurs de l'informel qui proposent divers produits d'importation. Autre secteur touché de plein fouet par ce fléau: l'emploi. Le nombre de dossiers de chômeurs rejetés par l'Anem atteste de l'ampleur des emplois informels. Le bâtiment, le commerce de détail et de gros excellent en la matière, et ce en dépit des contrôles inopinés effectués par l'inspection du travail, qui donne l'impression d'être incapable de maîtriser la situation.
Le travail «parallèle» touche également les enfants. Les associations de protection des enfants activant à Béjaïa reconnaissent l'ampleur du phénomène et ciblent les secteurs où les enfants sont «surexploités». L'agriculture, le transport (convoyeurs), le bâtiment, la restauration et même les décharges publiques sont, entre autres, les domaines et les lieux qui recrutent des enfants travailleurs. Si certains trouvent dans les emplois saisonniers ou autres petits métiers, comme la vente de tabac, une sorte de passe-temps, d'autres «bossent» à longueur de journée. 

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