L'Expression

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Quand Bezzaouacha et Karkar…

Il était une fois deux immenses magistrats qui rendaient la justice du moment, celle que le pouvoir judiciaire adulait, couvait et employait! Il s'agissait d'Abdelhalim Bezzaouacha, le compétent juge d'instruction au tribunal de Sidi M'hamed -Alger, appelé en urgence de Blida, où il examinait de chauds dossiers. Presqu'à la même période, Khadîdja Karkar, l'incomparable juge du siège au même tribunal, tentait des sans-faute!
Les deux magistrats avaient comme point commun, l'orgueil de personnes inattaquables, lors de leurs fonctions de magistrats, certes, pas si indépendants que la loi avait prévu, mais, au moins, avec ce semblant de souplesse d' indépendance! Ils aimaient cette vitrine incassable qui sauvait la face, mais s'emportaient à chaque fois, que le président de cour ou le procureur général, se mettaient à «dicter» ce qu'ils avaient à faire! Cette manière de procéder allait peut-être bien à d'autres couards de collègues, mais pas à Bezzaouacha et Karkar! Le duo de juges s'échinait à ne pas être des «tortionnaires» en appliquant la loi et ne pas paraitre des «fois tout et n'imprte quoi», pour plaire à tel ou tel directeur central, qui donnait de vaches instructions par téléphone, en se pavanant dans les douillets bureaux situés dans les sombres et ténébreux couloirs du somptueux ministère de la justice à El Biar (Alger). Et lorsque ces magistrats ne se pliaient pas aux injonctions de tel ou tel responsable, ils étaient automatiquement mutés ailleurs qu'à Alger, où il faisait bon vivre mais pas «y être commandé»! C'est ainsi, qu'un beau matin, sans qu'il ne fut informé, le juge d'instruction, qui a laissé une bonne partie de sa santé, Abdelhalim Bezzaouacha, le fils de Bouzaréah, fan invétéré de l'USMAlger fut envoyé à la cour de Boumerdès, puis de Tizi Ouzou, «l'île des déportés» d'Alger, occuper le poste de juge du siège, et président de chambre! Il passera onze longues et pénibles années, aux côtés du défunt Mustafa Benimam, avant d'être nommé commissaire d'Etat près le tribunal administratif de Bouira, puis de Relizane, jusqu'à ce jour de mardi deux août 2022! Presque à la même période, la juge qui refusait qu'on lui marchât sur les orteils, fut elle aussi priée de laisser son poste d'Alger, pour celui de Médéa, alors que la route était un véritable, calvaire, pour les automobilistes et Karkar en était une!
A Médéa, elle fit le bonheur des prévenus assez longtemps. Ce n'était pas tout: Karkar profita de sa présence hebdomadaire, pour former les jeunes conseillers, qui arrivaient sur le «marché». Car, mettons-nous d'accord: ceux d'Alger qui se «rebellaient», étaient envoyés sur le «bateau- punition». Oui, Médéa, la fière, était devenue pour les lèche-bottes, une cité du Grand Sud! Mais, à force d'y envoyer les meilleurs à Tizi Ouzou, et Médéa, ces deux cours allaient devenir des supercours, recherchées par les magistrats qui en avaient marre d'Alger, de sa pollution et de ses «interventions»!

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