Epoux boxeur?
Aujourd'hui, comme loin dan le temps, certains voisins évitent de se mêler de ce qui se passe chez l'autre voisin. Dans certaines cités, le hasard a voulu que les habitants qui ont bénéficié de nouveaux logements, se retrouvent dans un même ensemble d'habitations «High standing,» par rapport aux anciens bidonvilles, que l'Etat aura vite fait de démolir sitôt les opérations de déménagements terminées. Malgré le nouveau paysage des nouveaux résidents, la méfiance continue à régner entre voisins. C'est pourquoi, on évite de ne pas intervenir en cas d'une rixe opposant les couples, une légitime crainte de rapides représailles, souvent, sanglantes, restant suspendue! Pourtant, le weekend dernier, des voisins ont été dérangés, vers une heure du matin, par les cris stridents puissamment lancés par Yousra-Assala, une mère de famille, de quarante six ans, régulièrement battue. De telles scènes nocturnes, ont habitué le voisinage qui a opté pour le retenue, et donc, s'abstenir de se mouiller, avec un tel couple. Et ces histoires de cris, de coups et blessures, de tapage nocturne, qui ont lieu, surtout lorsque l'époux, rentrait chez lui, saoul, mais encore, debout comme un cierge, malgré une soirée pleinement alcoolisée. L'auteur des coups en question, qui était jugé mardi dernier au tribunal, ne serait autre que sa chère moitié qui était, debout à la barre, la tête entre les épaules, confus et honteux, les mains derrière le dos, regardant autour de lui, comme s'il attendait à voir surgir, un cavalier - masqué, vengeur, venu dans la salle d'audience, lui régler son compte! Car, vous vous en doutez bien, il y a des familles qui ne supportent jamais que leur fille chérie, revienne chez ses parents, massacrée, malmenée, ou avec d'éloquentes séquelles, résultat de violents coups et blessures, avec son cortège de visites médicales, d'appels au secours, la police qui investit bruyamment les lieux, car alertée par des voisins inquiets de la tournure de la raclée qu'inflige monsieur, en pleine ire, à sa femme. La femme âgée d'une quarantaine d'années, tente d'accaparer, la première, la parole, mais le juge veille à l'ordre «Madame! Ici on respecte l'ordre et surtout, on se respecte; alors, attendez que le tribunal vous donne la parole et vous direz tout ce que vous voudrez; quant à vous, inculpé, ça se passe ici, là, (il désigne le prétoire), alors cessez de trop bouger, et tenez-vous mieux! Vous êtes devant la justice! Ne l'oubliez jamais!». Le président de la section correctionnelle venait de tirer sur le frein à main, en vue d'éviter tout débordement, qui n'aurait pour résultat, que de lui faire perdre son temps.
