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Marchés des vêtements à Tizi Ouzou

C'est La déprime !

Les commerçants se plaignent, tout comme les pères et mères de familles qui n'ont plus les moyens de faire plaisir à leurs enfants à cette occasion.

Finalement, l'engouement attendu sur les commerces et les marchés de l'habillement n'a pas eu lieu, comme attendu. Une déception totale chez les commerçants et les marchands. Les recettes n'ont pas été bonnes malgré les prix élevés des articles pour enfants.
Dans les marchés de la wilaya de Tizi-Ouzou, la dernière semaine du mois de Ramadhan est traditionnellement marquée par une frénésie des achats dans le créneau de l'habillement pour enfants, mais cette année, il semblerait que la machine soit grippée. Les commerçants se plaignent, tout comme les pères et mères de familles qui n'ont plus les moyens de faire plaisir à leurs enfants à cette occasion. Une tournée dans quelques marchés et quelques magasins de certains centres urbains montre, en effet, que les achats ont baissé de plus de la moitié, en comparaison avec les années ayant précédé la pandémie de Covid-19.
Du côté des commerçants, nombre de raisons ont été évoquées pour expliquer cette tendance morose dans les affaires. «Il y a eu d‘abord les effets de la pandémie sur le commerce international et puis sont venues s'ajouter les mesures d'interdiction des importations dont font partie intégrante les vêtements», explique Samir, un commerçant dans le domaine de l'habillement.
Visiblement bien renseigné sur toute l'actualité liée à son créneau, Samir déplore que l'effet du gel de cette mesure par le ministère du Commerce n'est pas encore visible sur le marché. Pour un autre commerçant, c'est plus l'impact de la pandémie de Covid-19 qui est en cause. «La hausse des prix à l'international s'est répercutée sur les tarifs, au niveau national. Ce qui fait que les gens n'achètent plus comme avant», affirme Ali, un commerçant interrogé au marché Dubai de Draâ Ben Khedda. Mais, loin des détails techniques, les commerçants restent convaincus que la tendance à l'achat ne peut être réellement guidée que par les bourses des ménages. «Si les ménages vont bien, le commerce, en général va bien. Et, vous n'ignorez pas que les citoyens souffrent énormément de la situation actuelle. Vous voyez bien que les gens ont du mal à couvrir les frais des produits alimentaires.
Aussi, acheter des vêtements est la dernière chose à laquelle ils pensent», explique, avec dépit, un commerçant de la Nouvelle-Ville. En effet, les difficultés financières représentent la plus importante cause de la baisse des achats dans les marchés de vêtements. «Mon salaire est resté en l'état depuis 2012, alors que les prix ont quintuplé, si ce n'est plus. Je travaille dans le secteur privé, qui n'obéit à aucune loi et je me retrouve dans l'incapacité d'acheter une chemise à mes enfants en cette veille de l'Aïd», fulmine Said, jeune ouvrier dans une entreprise privée. «Je n'ai plus les moyens de dessiner le sourire sur le visage de mon enfant. Je n'ai pas les moyens. Déjà que je parviens difficilement à assurer la nouriture.»

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