L'Expression

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Ambiance d’attente de verdict

Il y a bien longtemps que la salle n° 1 de la cour d'Alger n'a vécu pareille ambiance d'avant le prononcé duverdict de l'affaire dite «montage automobile» qui a amené devant la justice, deux anciens Premiers ministres, en l'occurrence Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, des ministres, des hommes d'affaires, et autres filiales mouillées dans ce dossier.
Onze inculpés dont cinq non détenus ont ainsi été entendus et deux seulement ont échappé au couperet de la justice! Une ambiance électrique, car les proches des prévenus ne croient pas en la neutralité de la magistrature, et les anti-prévenus ne croient guère en l'action de la justice. Pauvres magistrats! Malheureux juges du siège!
D'un côté, c'est brûlant, de l'autre, c'est piquant! Des braises grosses évitées, ils tombent sur de courtes épines aiguisées! Ça menace de tous les côtés, et pourtant, les braves magistrats ont la nette impression qu'ils n'ont fait que leur boulot!
Les avocats sont plus inquiets que les proches. Depuis le temps qu'ils ont été grugés par des verdicts, inattendus, par des décisions tordues, des démarches saugrenues, ils ont peur! Oui, peur!
Demandez donc à Me Miloud Brahimi, à Me Amine Benkraouda, aux jeunes
Me Zakaria Zerak et à Me Ibtissem Salhi de Sétif, à Me Zéraïa, à Me Mouenès Lakhdari ou à Me Abdelaziz Benbouzid, ils ne répondront pas avant le prononcé du verdict! Pourtant, durant les sept longues journées de joutes judiciaires, les conseils ne tarissaient pas d'éloges sur la capacité du juge algérien à gérer de pareils dossiers. Or, aujourd'hui, à 10h55, c'est le grand suspense.
On attend. Fermés, les visages et mines défaites, la grimace en plus, les gens attendent l'entrée solennelle de la composition de ce qu'on a vite nommée «composition spéciale»! Peut-être que c'est une composition faite de trois présidents de tribunaux, qui sont avant tout des juges expérimentés et intègres! Que demander de plus? Oui, il y a mieux. On pouvait faire appel à des juges ayant jugé les inculpés de l'affaire «El Khalifa», ou encore des dossiers de «l'autoroute Est- Ouest et Sonatrach»! Et alors? L'essentiel, c'est qu'un dossier portant sur la corruption a été liquidé avec maestria! Ce n'est pas un avis personnel, mais de spécialistes du prétoire, d'habitués à des débats contradictoires. Demandez donc à Me Saddek Chaib, Me Hocine Bouchina ou encore àMe Hadj Nasser, ils vous confirmeront qu'il y a des juges propres, capables de diriger les dossiers les plus sensibles! Si le nombre d'avocats est inférieur à ce qu'il était durant la tenue du procès du 9 au 17 janvier 2021, ce jeudi a vu un nombre insignifiant de robes noires, début de week-end oblige.
À 10h25 pile, Douniazed Guellati, la présidente entra dans la salle d'audience n°1 de la cour d'Alger, tête haute, accompagnée de ses deux conseillers et suivie d‘Oussama Bensaâd, le discret procureur général, mais devancé de Mustapha Allel, le précieux greffier de l'audience correctionnelle, toujours en bonne forme, malgré les 30 ans de greffe!

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