Les associations se prennent en charge

«Un mouvement fort est subordonné à une meilleure prise de conscience», c´était là le thème d´une rencontre initiée le week-end dernier par la direction de la jeunesse et des sports avec pas moins de 130 associations, partenaires traditionnels de la DJS. Dans son intervention, le directeur de la jeunesse et des sports a réitéré l´engagement de l´Etat à encourager toute initiative allant dans le sens d´améliorer la situation des jeunes et de les éloigner de l´oisiveté, mère de tous les vices. Bien sûr, le mouvement associatif a un rôle déterminant à jouer dans la sphère sociale de par ses actions de mobilisation des jeunes, le cadre associatif rendant bien des services aux autorités et à la société. C´est en quelque sorte le lien ombilical entre les autorités et la population au niveau de divers centres d´intérêt. Ce centre sur lequel s´appuie aussi le politique, a besoin de subventions. Suivant des projets programmés, la DJS attribue des subventions qu´elle contrôle par la suite. Mais le mouvement associatif ne doit pas toujours compter sur les aides des pouvoirs publics. Il doit, en effet, s´intéresser à d´autres sources de financement qui lui permettraient d´échapper à la chapelle des pouvoirs publics. Une association est par définition indépendante des courants politiques, mais lorsqu´elle ne cesse de quémander de l´aide, elle devient forcément soumise. D´où l´inefficacité de l´action associative. Aujourd´hui, bien des associations sont désertées par leurs adhérents. Squelettiques, elles servent d´appareil au service des conjonctions politiques. Rares sont les associations qui agissent dans le sens du développement du patrimoine. Lorsqu´elles le font, c´est toujours de la façon la plus pléthorique qu´on connaisse. Expositions d´objets, coupures de presse, projections de films, actions de conjoncture qui ne servent qu´à marquer l´événement. Fort heureusement, certains cadres échappent à cette règle. Le mouvement associatif agissant sur l´environnement, brille par des actions fort honorables. Récemment, il nous a été donné de visiter Aokas où nous avons eu le plaisir de découvrir l´action de l´association Cap vert. La campagne initiée de ramassage des emballages plastiques est en soi un geste d´une valeur inestimable à côté de la protection de certaines espèces de plantes et d´arbres dont le caroubier. Un exemple de cadre associatif qui mérite des encouragements, aussi bien des pouvoirs publics que du privé. A Akfadou, l´association «Aïta» fait des merveilles sans crier gare! En sollicitant l´apport des émigrés, elle a réussi avant même d´avoir son agrément, à faire du village un lieu de convivialité agissant sur des relations entre individus. Aïta a réussi le pari de réunir toute le monde autour du même objectif: améliorer le cadre de vie au village.