Les archives du CHU ravagées par le feu

Un incendie d´origine inconnue a détruit dans l´après-midi de jeudi la salle des archives du service de chirurgie infantile de l´hôpital d´Oran. Ce sinistre, maîtrisé grâce à la mobilisation des services du Chuo et de la Protection civile, remet à l´ordre du jour la sécurité dans les services publics et surtout au niveau de l´établissement hospitalier d´Oran devenu avec le temps, vétuste et exposé à tous les dangers. La direction de l´hôpital qui a reconnu l´incident a rassuré les parents sur la poursuite de la prise en charge des enfants malades admis dans ce service et déplacés après cet épisode vers d´autres structures propres à l´établissement. Le Chuo décrié par la population locale et qualifié de mouroir par bon nombre de médecins, ressemble après des années de bons et loyaux services à un vieil homme usé par le temps. Sa réhabilitation s´impose aujourd´hui. Ses structures connaissent depuis quelques années des incidents à répétition qui mettent parfois en danger la sécurité des patients. En 2003, une panne d´électricité dans le service des urgences avait provoqué l´arrêt des appareils qui maintenaient en vie des malades en état comateux. Cet incident qui avait défrayé la chronique, avait provoqué la mort de 3 patients et poussé le ministre de l´Intérieur à réagir en prenant des décisions de suspension à l´encontre du personnel jugé défaillant et à engager des poursuites judiciaires à son encontre. L´année dernière, des malades admis au service de maternité avaient signalé l´inondation du rez-de-chaussée du service après des pluies qui s´étaient abattues sur la ville. Même des cas d´insécurité sont aujourd´hui signalés au sein de certains services de l´hôpital. Certains patients sont arrivés parfois à agresser des médecins ou du personnel soignant. Dans ce registre, le service des urgences qui accueille parfois des malades sous l´effet de psychotropes ou en état d´ébriété, est devenu tristement célèbre après les nombreux cas d´agression qui y furent signalés. L´incendie qui s´est déclaré jeudi et dont les causes restent inconnues a détruit une partie des archives qu´il sera difficile de reconstituer.
Heureusement qu´on n´ y déplore aucune perte en vie humaine.