UNIVERSITÉ DE BOUIRA
Le mauvais choix des disciplines
Comme nous l´avons déjà annoncé, Bouira vient de se doter d´une université dont la capacité globale sera de 6000 étudiants. La première phase du projet concerne une tranche de 1000 places pédagogiques. La réalisation de la structure qui devait accueillir la première vague, s´est faite en un temps record. En moins d´une année, les entreprises affectées à la construction d´un amphithéâtre, d´un bloc pédagogique et du bloc administratif ont respecté les délais impartis. La cité universitaire, d´une capacité de 500 lits, a poussé en un laps de temps. Le secret dans ces faits n´est dû qu´à la volonté des réalisateurs qui ont gagné en temps, optant pour une adaptation du plan de l´université de Boumerdès au lieu de lancer une étude, pour ensuite choisir le plan. En attendant l´ouverture officielle, c´est l´ex-ITE de Bouira qui reçoit les élèves des différentes années. L´exiguïté des lieux et le manque de salles influent négativement sur la formation des étudiants et étudiantes. Pour rappel, le centre universitaire de Bouira dispensera deux formations, en l´occurrence les sciences juridiques et les lettres arabes. Le choix de ces disciplines n´est pas du goût de tout le monde. Etant une région à vocation agricole, les parents auraient préféré des filières comme les sciences vétérinaires, sciences agronomes et autres formations qui serviraient la wilaya. Le secteur de l´éducation dans la wilaya souffre du manque d´enseignants en langues étrangères. Pourquoi ne pas ouvrir des filières dans ce créneau et permettre à la wilaya de se pourvoir en personnels? En conclusion, nous dirons qu´une université, c´est l´idéal pour l´émancipation d´une région, mais une université pourvoyeuse d´emplois et qui s´inscrit dans une stratégie globale, c´est encore mieux.
