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M’SILA

L’agriculture mise à mort

Sécheresse, pollution de l’environnement et absence d’électricité, la dechra aura tout subi.

En sus de sa position privilégiée dans les Hauts-Plateaux, la commune des Ouled Sidi Brahim, dans la wilaya de M´sila, a connu, ces dernières années, de profondes mutations à la faveur des actions de développement, tous programmes confondus, initiés par l´Etat dans le cadre du programme local intégré, et ce, malgré l´amenuisement, enregistré ces deux dernières années, des projets du Haut commissariat au développement de la steppe (Hcds). Les différentes mesures d´accompagnement accordées aux agriculteurs par le biais du Fonds national de régulation et de développement agricole ne sont pas en reste. Elles ont, certes, donné des résultats positifs dans cette région, notamment au niveau des exploitations agricoles des Faroudj, situées au piémont de Kalaât Dhiab Ben Ghanem El Hilali, un site historique et touristique.
Les propriétaires de ces exploitations ont bénéficié, en 2002, avec la collaboration des services agricoles de plusieurs périmètres de mise en valeur agricole, d´un total de 400ha, avec à la clé la création de 20 emplois permanents et une centaine de saisonniers. Après l´amélioration foncière, il fallait penser à la mobilisation des eaux souterraines destinées, aussi bien à l´irrigation qu´à l´AEP. Pour ce faire, sept forages furent réalisés, équipés de pompes immergées. C´est ainsi que 50.000 arbres fruitiers, 50.000 oliviers, 20.000 arbres rustiques et 150 palmiers (deglet nour) furent plantés. Plus de 100 ha ont été réservés aux cultures maraîchères et autres vergers sous serre ainsi qu´à la céréaliculture. L´élevage de 300 ovins, 15 bovins et de milliers de poissons fut également au programme. L´année dernière, la production de pomme de terre a atteint les 3000 quintaux. Ce qui a induit une large disponibilité de ce produit sur le marché local et à des prix abordables. Mais, il était dit que toute bonne chose a une fin. L´irrigation des terres n´est plus assurée quotidiennement. Le pompage d´eau, assuré par quatre groupes électrogènes, a diminué. Le kilowatt/heure produit par des groupes revient plus cher depuis que le prix du fuel a connu une augmentation. Les pièces de rechange se font rares. Bon an, mal an, lesdits groupes engloutissent plus de 2 millions de dinars. Et ce qui devait arriver, arriva! Deux groupes rendirent définitivement l´âme. Pour sauver les arbres et les poissons, l´on eut recours aux citernes d´eau. Pourtant, le wali de M´sila avait instruit, l´année dernière, le DMI et Sonelgaz aux fins de réaliser une amenée électrique de 4 km dans le cadre de l´électrification agricole et rurale devant alimenter en énergie électrique les pompes de sept forages et les habitations de cette localité. La pose des poteaux électriques et des câbles a été effectuée en un temps relativement court, mais le transformateur n´est toujours pas posé. Une année déjà. Plusieurs millions de dinars investis par l´Etat risquent de partir en fumée.
Et pour un simple transformateur électrique, des hectares agricoles sont mis à mort. «Cette année, nous accusons un déficit financier de plus de 5 millions de dinars et déplorons la mort de 6 génisses et des milliers de poissons», affirme un fellah. Sécheresse, pollution de l´environnement et absence d´électricité, la dechra aura tout subi. Sa vocation se perd. En contrepartie, le chômage gagne du terrain.
Les différentes requêtes adressées aux responsables sont restées lettre morte.

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