CONSTANTINE
Entre canicule et vide sidéral
L´été constantinois est lourd et sans saveur; pris d´assaut quotidiennement, le centre-ville étouffe. De juin à septembre, point de distraction dans une ville où la convivialité est absente depuis des années. Pour cet été, le contexte est particulier. Nous sommes à trois mois des élections locales. Un double scrutin (APC/APW) qui doit susciter l´intérêt des partis. Ceci en théorie, car sur le terrain ce n´est pas encore évident. Les principales formations politiques n´ont pas jugé utile d´annoncer la couleur. Il est vrai que la centralisation est de rigueur et que tout se décide au niveau des états-majors à Alger; mais cela peut-il justifier la profonde léthargie des partis au niveau local? A Constantine, et mis à part quelques permanences ouvertes, juste pour la forme, aucune activité politique n´est signalée. Les partis entretiennent une peur bleue de l´opinion publique. Ils craignent le rejet. Et puis, sur le plan local, aucune figure politique n´est en mesure de susciter l´intérêt des citoyens, préoccupés par la cherté de la vie, la rentrée scolaire et le Ramadhan qui pointent à l´horizon.
