L'Expression

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ANNABA

Ville calme, mercuriale en folie

Bien que la flambée des prix refuse d'abdiquer, la première semaine du mois de Ramadhan demeure incontestablement budgétivore, au sein d'une atmosphère ramadhanesque aussi calme que sécurisée.

Si le mois de Ramadhan est accueilli à Annaba d'une façon festive, il demeure néanmoins le mois des grandes dépenses par excellence. Celles-ci prennent une courbe vertigineuse même si le nombre de repas diminue. A la veille et pendant les premiers jours, au moment de la rupture du jeûne, les Annabis sont aux petits soins dans leurs cuisines. Lait, dattes, zlabia, jus et boissons gazeuses, pizzas et fruits sont, entre autres mets incontournables sur la table du ftour. Ces ingrédients de première nécessité pour le jeûne, représentent un budget spécial Ramadhan, sauf que, voilà qu'une semaine s'est déjà écoulée et les prix des produits alimentaires n'ont pas affiché de baisse.
Bien au contraire, certains produits ont revu leurs prix à la hausse, comme le poisson, le poulet et certains fruits de saison. Pourtant, le ministère du Commerce avait indiqué que les prix reviendraient à la normale, à partir de la 1ère semaine. Ce qui n'a pas été le cas, aucune diminution n'a été constatée, les prix des fruits et légumes n'ont pas bougé d'un iota, ils sont encore inaccessibles. Pour les commerçants grossistes, les fortes pluies durant les premiers jours du mois de Ramadhan sont à l'origine de la hausse des prix «les fellahs nous imposent leurs prix, mettant en avant les difficiles conditions climatiques pour la cueillette», nous dira ce mandataire du marché de gros d'El Bouni.
Arrivés sur les étals du détaillant, les prix des produits sont multipliés par deux et parfois par trois. Autre raison de la flambée des prix, l'achat démesuré au nom du mois sacré. Situation à l'origine de comportements inexpliqués, tant du côté des consommateurs que des commerçants. Les uns donnent l'élan à une course folle d'achats interminables même au 10e jour de ce mois sacré. Les autres profitant de cette frénésie inexpliquée, ne ménageant aucun effort pour renflouer leurs caisses. Entre les uns et les autres, les faibles et moyennes bourses attendent la clémence d'une mercuriale qui n'est, apparemment pas pour demain.
Situation sans conséquence pour le consommateur qui ne se prive de rien. Il semble que le mois de Ramadhan est le mois de tous les caprices ramadhanesques. Si les consommateurs sont toujours boulimiques durant cette première semaine de Ramadhan, cela explique le calme plat durant la nuit. Effectivement, un fait inhabituel, les rues et ruelles connaissent moins d'activité à Annaba, notamment après la rupture du jeûne. Hormis les fidèles qui se rendent à la mosquée pour accomplir la prière des tarrawih ou réciter le Saint Coran, la ville de Annaba est loin d'être cette fourmilière des nuits ramadhanesques d'antan. Néanmoins, il faut reconnaître que la ville des Jujubes n'a pas à se plaindre des nuits paisibles. Car, si le mois de Ramadhan a été «brûlant», sur les marchés, il a été très clément sur le plan sécuritaire.
La violence urbaine a sensiblement reculé. Les jeunes semblent renouer avec les habitudes d'autrefois, où, le scrabble, la coinche, le domino et les cartes espagnoles, sont revenus en force dans les milieux des jeunes. Ces derniers préfèrent des parties de jeux, autour d'un thé et un narguilé, au lieu de bagarres à l'aboutissement, le plus souvent dramatique. Un constat qui n'a pas laissé indifférent pour autant la population annabie, qui a salué, l'efficacité du dispositif sécuritaire mis en place, par les services de sécurité de la wilaya de Annaba. Aucun incident majeur n'a été signalé et la situation est maîtrisée, en raison du fort déploiement des policiers dans les lieux publics, les marchés et les quartiers suspects. Un dispositif qui a donné une particularité exceptionnelle à cette première semaine du mois sacré à Annaba, qui retrouve ses années ramadhanesques d'antan.

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