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L’OTAN ACCOSTE ALGER

Une visite hautement stratégique

C’est la première fois que la capitale accueille une délégation et des bâtiments de guerre de cette importance.

Hier, à 6 h, les deux frégates algériennes accueillaient en haute-mer, la force de l´OTAN en Méditerranée, composée de six bâtiments de type frégate/destroyer de différentes nationalités.
Composée du navire-amiral anglais «HMS Sheffield», du «FGS Moelders» (Allemagne), du «HS Limnos» (Grèce), du «ITS Perseo» (Italie), du «SPS Andalucia» (Espagne) et du «TGC Gaziantep» (Turquie), la force navale de l´OTAN, dirigée par les frégates algériennes «Raïs Hamidou» et «Raïs Kliche» ont accosté vers 8h 30 le port d´Alger. Cette visite, qui durera cinq jours et sera émaillée de plusieurs échanges, tant politiques, militaires que civils, s´inscrit dans un cadre hautement stratégique pour l´Algérie. C´est bien la première fois qu´elle accueille une délégation et des bâtiments de guerre de cette importance. L´intérêt que porte l´OTAN à l´Algérie, depuis les derniers développements politiques internationaux, est d´autant plus accru que l´Algérie possède, en plus d´une position géostratégique incontournable dans le Bassin méditerranéen, un capital expérience dans le domaine du terrorisme tout à fait indéniable. Même si au plan de la stricte communication, cette escale est présentée comme «une activité régulière de l´OTAN, et qui s´est déjà déroulée dans plusieurs pays méditerranéens, dont le Maroc, la Tunisie, l´Egypte et la Jordanie», elle brille par son caractère particulier, s´agissant de l´Algérie et par le contexte politique dans lequel elle intervient. La récente visite du Président Abdelaziz Bouteflika au siège de l´Otan, à Bruxelles, est à placer aussi dans une stratégie de faire participer l´Algérie aux efforts de l´OTAN déployés dans le domaine du «maintien de l´ordre» et de la prévention antiterroriste, notamment.
Plusieurs mois après les attentats du 11 septembre, qui ont chamboulé la carte géopolitique du monde, l´OTAN se prépare à une profonde mutation. Les Etats-Unis, frappés au coeur de leur puissance militaire et économique, n´ont pas jugé «utile» de faire appel à l´OTAN, avançant la thèse selon laquelle «les divergences entre Washington et l´Europe en termes de capacités sont le problème le plus sérieux à long terme auquel fait face l´Organisation du traité de l´Atlantique nord, ainsi que par les lacunes militaires de ses alliés européens».
Afin donc de combler un fossé qui s´élargit davantage, l´OTAN a certainement jugé utile d´inclure dans sa stratégie d´autres pays, telle l´Algérie, dont les capacités politiques, les aptitudes et la position peuvent être un plus pour l´Organisation.
Il est vrai qu´il existe aujourd´hui un débat sur les dispositions des pays européens, lesquels ont drastiquement réduit leurs budgets militaires, et sont continuellement qualifiés de «fardeau» et de «pygmées militaires».
Toutefois, l´OTAN a besoin d´un souffle nouveau pour une nouvelle approche des problèmes qui se posent aujourd´hui et auxquels il faut apporter une réponse. Le terrorisme international étant devenu la priorité de l´OTAN, l´Algérie peut avoir à y jouer un rôle, tout en bénéficiant de la masse d´informations que l´Organisation pourrait mettre à sa disposition. Reste à définir, des deux côtés, le coût, le «deal» et la tactique de cette coopération hautement stratégique.

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