L'Expression

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Face à des tensions et des menaces persistantes

Une stratégie solidaire

La région est en proie à des tensions diverses, les unes nourries par des ambitions expansionnistes aussi vaines que perfides, les autres relevant de menaces portées par des mouvements extrémistes violents en corrélation avec des réseaux de trafiquants.

À l'invitation de leur homologue tunisien, Kaïs Saïed, le président Abdelmadjid Tebboune et le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Menfi, étaient hier à Tunis pour participer à la première réunion consultative entre les dirigeants des trois pays maghrébins. Au début du mois dernier, lors du septième Sommet des pays exportateurs de gaz qui s'est tenu à Alger et auquel la Tunisie était l'invité d'honneur, les trois chefs d'Etat avaient convenu de coordonner les programmes de partenariat et de coopération. A priori, l'objectif est de réanimer dans un contexte régional et international particulièrement agité, l'esprit qui a prévalu lors de la création de l'Union du Maghreb arabe, torpillée volontairement par le royaume du Maroc et dont le dernier sommet remonte à 1994. En inaugurant cette nouvelle ère, le président Tebboune avait clairement indiqué que l'initiative est imposée par les circonstances troubles et préoccupantes qui affectent les trois pays frères et qu'elle n'est dirigée contre personne, contrairement aux prétendues analyses qui ne devaient pas manquer d'en être tirées. Plus que cela, il avait fortement insisté sur le fait que la porte est ouverte aussi bien au Maroc qu'à la Mauritanie, assurant que l'Algérie n'a d'autre but que celui de faire prospérer la voie de la concorde, de l'entente et de la coopération mutuellement bénéfique entre tous les peuples frères de la région. En arrêtant le principe d'une «rencontre maghrébine tripartite» qui doit être convoquée trimestriellement, les trois dirigeants avaient tenu à souligner quil s'agit, d'abord et surtout, d' «unifier et d'intensifier les efforts pour relever les défis économiques et sécuritaires, au service des intérêts» communs des peuples de la région maghrébine.
Chacun sait combien la région est en proie à des tensions diverses, les unes nourries par des ambitions expansionnistes aussi vaines que perfides, les autres relevant de menaces portées par des mouvements extrémistes violents en corrélation avec des réseaux de trafiquants multiformes. Toute la région du Sahel en est gangrenée et le poids du trafic de drogue et d'armes rend la situation encore plus instable et préoccupante.
Ces menaces pèsent d'un poids tout particulier sur les frontières des trois pays concernés, à savoir l'Algérie, la Tunisie et la Libye, et elles constituent de graves facteurs de déstabilisation qu'il importe de contrer avec force et d'éliminer au prorata des mesures de développement et de coopération mutuellement bénéfique.
L'Algérie n'a, par ailleurs, nul besoin de démontrer qu'elle n'est pas «isolée» dans le voisinage, sachant que le contexte global parle de lui-même en matière de manoeuvres plurielles visant à porter préjudice au fragile équilibre que notre pays s'efforce de maintenir au profit exclusif des peuples de toute la région maghrébine. Nul besoin, donc, d'épiloguer en la matière si ce n'est que les paroles du président Tebboune, en mars dernier, ne recèlent aucune ambiguïté quand il affirme que «ce bloc n'est dirigé contre aucun autre Etat» et que «la porte est ouverte aux pays de la région», notamment «nos voisins de l'Ouest».

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