Une famille de 6 personnes décimée

Les terroristes, dont le nombre n´a pas été déterminé, se sont scindés en deux groupes pour commettre leur forfait. Sur les lieux, profitant de l´obscurité, une partie du groupe s´est postée dans différents coins du douar, au moment où l´autre se dirigeait vers la maison occupée par la famille Mokhtari.
La porte de la demeure ne résistera pas longtemps, aux coups des terroristes qui, une fois à l´intérieur de la maison, rassemblent les occupants pour les abattre les uns après les autres. Ainsi, la mère Fatma-Zohra Lamane (44 ans), ses enfants Nora (22), Mustapha (19), Hanane (4), Salah (12) et une invitée âgée de 26 ans, périront, tués à bout portant par les assaillants. Les enfants Maroua âgée de 3 ans et Fatma une adulte seront blessés, au cours de ce lâche raid et transférés vers l´hôpital de Blida.Sud, a échappé au carnage qui a ciblé les siens. Il n´a même pas pu assister aux obsèques qui se sont déroulées hier, en présence de proches des disparus. Cette incursion terroriste, selon des sources de la région, pourrait être considérée comme une diversion opérée par les groupes terroristes encore actifs et actuellement harcelés par les forces combinées de l´ANP. Ces dernières ont lancé, il y a quelques jours, un vaste ratissage qui s´est concentré sur les massifs est de la wilaya. Les maquis qui surplombent Ben Allal, Boumedfaâ, Miliana, Aïn Torki et Hamam Righa sont passés au peigne fin par les éléments des forces combinées de l´ANP. Des sources ont confirmé que plusieurs terroristes ont été éliminés et plusieurs caches et casemates utilisées par les hordes de Abou Tourab, détruites, même si aucun bilan officiel n´a encore filtré. Le massacre de la famille Mokhtari constitue donc, de l´avis de nos interlocuteurs, un moyen d´influer sur le cours des choses et de desserrer l´étau qui enserre les repaires encore utilisés par les éléments du GIA dans la région. Il y a quelques jours, un couple de vieillards a été tué par un groupe terroriste dans leur maison située en pleine forêt. La wilaya de Aïn Defla est considérée par les chefs du GIA comme une zone de première importance. Ces criminels n´hésitent pas à s´appuyer sur certains repentis, aigris, pour recruter des éléments aguerris pour collecter des fonds ou des renseignements.