L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

RECRUDESCENCE DES ACTES DE TERRORISME

Une élection sous le spectre de la violence

Chaque consultation électorale donne lieu à une poussée d’actes de violence liés au terrorisme.

Une brusque recrudescence des actes terroristes est constatée à travers le territoire national, depuis le début du mois de mars. Vingt personnes ont été tuées ces derniers jours, en plus d´une quarantaine d´islamistes abattus par les forces de sécurité durant la même période, et principalement dans la région kabyle et les wilayas de l´Est. Cette exacerbation des actes de violence est d´autant plus inquiétante qu´elle intervient à la veille d´une importante consultation électorale - la présidentielle -, ce qui donne à présager ce que seront les prochains jours.
Depuis 1995, chaque fois que des élections ont lieu, on assiste à une poussée des actes de violence liés au terrorisme. La lecture première de cette exacerbation de la violence terroriste est liée à une logique des groupes armés qui frappent d´apostasie et d´hérésie tout acte dont le fondement est politique et qui en fait, donne assise et légitimité à un régime non théocratique.
L´assassinat à El-Harrach de l´imam Abdennacer Abou Hafs a fait rappeler que les rumeurs qui soutenaient qu´un groupe armé avait pénétré dans la capitale étaient crédibles, car auparavant, un repenti avait été abattu à Bachedjarah par un groupe du Gspc, selon les spécialistes de la question. Deux jours après, deux citoyens avaient été tués dans un bar à Dellys, à l´est d´Alger.
Le 13 mars, quatre militaires sautent sur une bombe artisanale dans les maquis de Tébessa et meurent des suites de leurs blessures. Au centre du pays deux militaires sont tués à Lakhdaria, le alocal. Entre-temps, plusieurs groupes de soutien au terrorisme sont démantelés à Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès et Alger. C´est à une véritable toile d´araignée que s´attaquent les services de sécurité. 110 personnes ont été écrouées dans ce cadre, depuis le début de l´année. Le 16 mars, le pic est atteint avec l´assassinat de huit personnes dans un faux barrage, entre Médéa et Bourouaghia, axe routier pourtant hyperquadrillé par l´Armée, la Gendarmerie et les Bmpj locaux.
Il y a deux jours, un groupe du Gspc pénètre dans une carrière, à la sortie de Béjaïa pour voler de la dynamite. Ne trouvant aucun bâton explosif, le groupe fait main basse sur tout le matériel qui s´y trouve avant de s´éclipser dans les maquis de Boukhlifa.
Au même moment, à Jijel, un groupe armé investit le village de Aftis, dans la commune d´El Aouana et assassine un vieil homme, de 85 ans, en prenant soin de voler son arme.
L´approche de l´élection présidentielle risque d´être très violente, pendant ce temps, nous assistons à un déploiement des militaires dans les maquis et les villages isolés afin de sécuriser au maximum le scrutin.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours