L'Expression

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ALGER

Une capitale mal gérée

Les deux grands dossiers de la Casbah et des terrains agricoles sont toujours en attente.

Un débat houleux et chaud a marqué hier les travaux de la session ordinaire de l´Assemblée populaire de la wilaya d´Alger. Le programme de la session qui avait pour thème l´examen et l´adoption du budget primitif de l´année 2006 ainsi que l´étude du dossier de la Casbah d´Alger et celui de la réappropriation des terrains agricoles, n´était pas du gré de certains élus. Selon eux, ces dossiers n´ont pas été bien ficelés par les commissions de travail.
«Nous n´avons même pas eu le temps de consulter le projet de budget. Le document nous a été remis ce matin, alors comment voulez- vous justement évaluer et adopter ce projet», s´exclamaient certains élus. Ces derniers ont, en effet, saisi l´occasion de la présence du wali d´Alger pour révéler les quatre vérités.
Ils se sont même attaqués à l´Assemblée qui, selon eux, ne fait pas son travail convenablement. Retard dans l´examen des dossiers, absence de suivi et contrôle des projets lancés, abus dans les dépenses de l´APW, défaillance dans la gestion urbanistique de la ville, sont autant de remarques qui ont été soulevées par des élus de différentes formations politiques.
Ces déclarations ont créé un climat de tension qui a failli interrompre les travaux de la session. Des élus du MSP et du FLN se sont livrés une querelle sans précédent. D´ailleurs, le vice-président, d´appartenance FLN, chargé de la confection des dossiers, a immédiatement quitté la salle de réunion. Le président de l´Assemblée, n´a pas cessé d´appeler les élus à respecter l´ordre du jour. Ce spectacle décourageant démontre qu´il n´y a aucune coordination ni concertation entre les élus dans la gestion et le traitement des affaires publiques. Au point que certains d´entre eux, ignorent même les raisons de ce retard accusé dans l´élaboration du budget.
«Non seulement nous sommes en retard dans l´adoption du budget, les commissions ont juste bâclé leur travail», nous dit un élu de la formation du MSP. Agacé par la mauvaise gestion des affaires de la capitale, ce dernier a tenté, à maintes reprises, de prendre la parole pour déplorer la situation qui prévaut au sein de l´Assemblée populaire. «On n´arrête pas de débourser annuellement des budgets faramineux sans pour autant qu´il y ait une amélioration des conditions de vie des citoyens», nous dit-il.
La preuve en est là, la capitale Alger, censée être une ville à la mesure de sa beauté, reste toujours mal gérée. «Même si nous ne faisons pas partie de l´Alliance au niveau de l´APW, explique-t-il, il est de notre devoir de défendre les intérêts du citoyen qui nous ont élus». Selon lui, depuis les législatives de 2002 jusqu´à présent, aucun constat n´a été établi sur les projets réalisés. Le responsable n´a pas mâché ses mots pour dire «qu´il y a certaines parties qui versent dans la corruption». «Nous avons demandé une session extraordinaire pour justement étudier profondément les dossiers comme celui du logement social et le relogement des familles sinistrées du séisme, mais en vain», précise notre interlocuteur. Ces dossiers restent encore dans les placards de la wilaya. Par ailleurs et sur insistance des élus, le président de l´Assemblée a décidé de reporter l´examen du dossier de la Casbah d´Alger et celui des terrains agricoles en promettant l´organisation d´une session extraordinaire prochainement pour débattre les dossiers qui sont en stand-by. Les travaux d´hier ont été consacrés à l´examen et l´adoption du budget primitif de l´année 2006.
Un montant global de plus de 13 milliards de dinars été dégagé pour couvrir les dépenses de gestion durant l´année en cours. Ce montant a été réparti entre les différents secteurs. Plus de 7 milliards de dinars soit 52% du budget ont été octroyés pour le fonctionnement et 5 milliards de dinars soit 44% pour l´équipement. Interrogé sur le budget de l´année 2005, le président a répondu que la plus grande partie a été consacrée au secteur de l´hydraulique avec 1,6 milliard de dinars et 800 millions de dinars pour l´éclairage public. Or, devant l´absence de contrôle et de suivi, la réalisation des projets tarde à voir la lumière.

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