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LÉGISLATIVES LA CASBAH ET BAB EL-OUED

Une affluence des «petits» jours

Le MRN, Ennahda, le PRA et le PT n’avaient pas dépêché d’observateurs.

La Casbah s´est réveillée jeudi, sur l´ambiance des élections législatives, l´ex-fief de l´AIS semble aujourd´hui bien déterminé à renouer avec «la vie normale», défiant la pauvreté, la misère et même les graffiti qui appellent au djihad et témoignant de cette période où le diktat des terroristes y instaurait un climat de terreur.
Au coeur de La Casbah, plus précisément dans les quartiers qu´on qualifiait auparavant de «très chauds», nous avons constaté l´absence de bureaux de vote. Les écoles ont fermé leurs portes le jour du scrutin pour des raisons sécuritaires. Selon certaines sources, ses habitants ont été orientés vers Bab Djeddid et la place des Martyrs.
Parmi plus de 33.300 électeurs, seulement 18% se sont rendus aux 16 bureaux de vote que compte l´APC.
Sur le terrain, les habitants semblaient, en cette matinée de vote, préoccupes de la vie quotidienne que par autre chose. A la Casbah, on ne boycotte pas le vote par peur comme cela était le cas durant la dernière décennie, mais parce que «je n´ai plus confiance en ces politiciens qui n´arrêtent pas de nous promettre le paradis», nous explique un étudiant rencontré au niveau du marché de la commune. Une opinion concrétisée par une absence très marquée de cette tranche de la population des urnes. «90% des votants dépassent la quarantaine», nous explique un président du bureau de vote du lycée Okba.
La préférence électorale des votants était en majorité pour le FLN et le RND. Mais pour une partie, le choix semble être plus compliqué : «Je ne sais pas lire, donc je vais demander aux membres du bureau de vote de choisir pour moi», nous dit cette sexagénaire au niveau de l´école Ahmed-Bourras, faisant face à l´imposante bâtisse de la prison de Serkadji
Quant aux dépassements, «Nous sommes intervenus à deux reprises au niveau du lycée Emir, où nous avons remarqué des urnes sans cadenas ou encore des affiches du FLN dans un bureau de vote», précise un membre de la commission de contrôle.
Par ailleurs, 80% des habitants de Bab El-Oued ont choisi de boycotter les urnes. Pour ces jeunes, ces élections «ne représentent rien». «Des centaines de personnes ont laissé leur vie le 10 novembre, dans l´indifférence totale des politiciens, aujourd´hui je réponds à travers mon boycott à leur mépris», avance Hakim.
Au niveau de l´école Saïd-Touati à Triolet, un quartier touché par les intempéries du 10 novembre, tout était fin prêt depuis 7h, pour démarrer l´opération de vote, mais l´affluence des citoyens était lente, dans la mesure où jusqu´à 13h, seulement 6% des électeurs enregistrés ont voté.
Ce manque d´engouement a créé un climat de relâchement, notamment parmi les observateurs qui ont opté pour les mots croisés pour les uns, ou ont choisi d´appréhender les électeurs en dehors de leurs bureaux.
Nous avons enregistré dans tous les bureaux de vote que nous avons visités que des partis comme le MRN, Ennahda, le PRA ou le PT n´avaient pas dépêché d´observateurs. «C´est dû au manque de moyens financiers», nous explique un membre du parti de Djaballah.
Par ailleurs, les membres de la commission de contrôle au niveau des deux communes ont relevé le manque de professionnalisme des membres recrutés, «non pas sur la base des compétences mais sur le piston», selon certaines sources au niveau de Saïd-Touati.

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