L'Expression

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Un «repos» qui coûte cher

Dans les cinq années à venir, l’Algérie sera le seul pays dont le week-end sera jeudi-vendredi.

L´impact financier du week-end universel sur notre économie serait impossible à chiffrer, estime-t-on au département de Promotion du commerce extérieur (Promex). L´effet négatif en serait plutôt ressenti par le secteur des transports, ajoute-t-on par ailleurs. La dévaluation du dinar aidant, cet aléa du calendrier serait des plus néfastes de par le coût incommensurable qu´il engendre, vu que les délais trop longs d´arrimage des bateaux et les surcoûts dus par les six jours au lieu de trois, érodent de façon dangereuse les maigres marges de rendement enregistrées difficilement par les entreprises portuaires. Mais il est clair que c´est le secteur bancaire qui pâtit le plus de cette situation d´anachronisme de calendrier avec le reste du monde; les spécialistes qui tentent une approche chiffrée, avancent quelque 10% du chiffre d´affaires de ce secteur qui se trouvent ainsi grignotés par les jours de congé hebdomadaire actuellement en vigueur dans notre pays, alors que les autres secteurs comme l´énergie ou l´industrie ne sont pas outrageusement touchés par cet état de fait, vu qu´ils produisent d´abord pour le marché intérieur.
Les analyses font ressortir conséquemment à cette configuration du planning hebdomadaire en Algérie, que la productivité est la plus touchée. Dans certains secteurs clés de l´économie comme ceux en liaison directe avec l´international, la raison en est que le temps réel de travail se trouve dangereusement réduit à quelque quatre jours seulement. C´est-à-dire que les salariés travaillent peu les jours où le reste du monde se repose, car ils ne sont pas sollicités. Le constat concerne surtout le secteur administratif et commercial c´est-à-dire celui dont on a besoin pour accrocher l´Algérie à l´international. Par ailleurs et d´après les rapports spécialisés, l´Algérie gagnerait entre un point et un point et demi de croissance si elle venait à se mettre au diapason de la semaine universelle. Une information qui pèse de tout son poids dans un contexte économique et social des plus difficiles. D´autant que le PIB national, variable selon les cours du pétrole, avoisine les 50 milliards de dollars annuel (environ autant en euros), et qui se trouve affecté par un impact évalué entre 500 et 750 millions de dollars par an. Au moment où nos voisins immédiats et nos principaux partenaires économiques tournent à plein régime, les jeudis et vendredis.
Rappelons que les principaux pays musulmans qui ont choisi de travailler le samedi et le dimanche sont entre autres : l´Arabie saoudite, l´Egypte, la Libye, le Soudan, la Syrie, le Yémen...Ainsi cycliquement, le débat sur les avantages comparatifs des week-ends musulmans et occidentaux apparaît à la surface, au moment où la population juge la question mal à propos vu l´existence d´autres préoccupations autrement plus urgentes, ce qui rejoint les priorités gouvernementales en matière de gestion, vu que d´autres dossiers priment sur la question du week-end à commencer par la loi sur les hydrocarbures actuellement gelée sur décision présidentielle ou la sensible réforme bancaire. Nonobstant ces données bien tangibles, l´instauration du week-end universel constitue encore une revendication fondamentale pour certaines voix qui disent «halte au recul devant les valeurs universelles et les principes qui régissent le monde.»

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