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EMEUTES D'AGHBALOU

Un procès sous haute tension

29 dont 13 jeunes d'Aghbalou arrêtés après les émeutes et affrontements qui ont caractérisé les élections locales passées, ont été jugés jeudi à Bouira...

Une centaine de citoyens, de cadres syndicaux, de militants politiques, membres du comité de soutien aux détenus de Takerboust, ont observé jeudi un rassemblement devant la cour de justice de Bouira. Le motif de ce regroupement contestataire reste la comparution devant le juge des 13 jeunes d'Aghbalou arrêtés lors des élections locales passées. Pour rappel, durant la journée du 29 novembre dernier, date du scrutin des élections communales, des centaines de personnes avaient pris part à des heurts avec les forces de police dépêchées sur les lieux.Quelques jours après et une fois le calme rétabli, la Gendarmerie nationale de Chorfa a arrêté deux jeunes de la commune d'Aghbalou pour incitation au désordre. 13 personnes avaient été arrêtées et des poursuites judiciaires avaient été engagées contre 16 autres manifestants pour divers motifs: attroupements illicites, dégradations de biens publics, incitation à l'émeute, coups et blessures envers des agents des forces de l'ordre, vols... Sitôt la nouvelle confirmée, le comité de soutien aux détenus n'a pas cessé de mener des actions pour leur libération. La région a connu des actions dont la fermeture de l'APC où le nouveau maire a tenté de calmer les esprits en se rendant aux gendarmes qui auraient envoyé des convocations pour poursuite pour attroupement, organisation de marches non autorisées, destruction des biens publics. Les mis en cause sont en prison depuis leur arrestation au mois d'octobre passé. Le procès a été reporté déjà à deux reprises. Dès les premières heures un impressionnant dispositif sécuritaire avait été placé tout autour de la structure judiciaire. Les manifestants arrivés par groupe ont accroché des banderoles sur lesquelles sont écrits des slogans appelant à la liberté d'expression et à la libération des détenus... Le grand slogan des années de la contestation des «Arouchs» est réapparu à l'occasion de cette manifestation qui aura duré tout le long du procès. Rencontré sur place un père très en colère nous déclarera: «Nous resterons sur place et nous ne repartirons qu'avec nos enfants. On a arrêté des gamins; on les a jetés en prison. C'est ça la justice pour laquelle ma famille a consenti plusieurs chouhadas.» «Non et dites-le! Je ne reconnais pas cette justice.» Après le verdict qui a abouti à des peines déjà purgées, les parents et leurs accompagnateurs se sont dirigés vers la prison centrale de Bouira, sur la RN33 vers Haizer. Ils occuperont là aussi les devants de la structure jusqu'à une heure tardive puisque les détenus n'ont quitté le pénitencier qu'après 18 heures.»
«Nos enfants ne sont pas sortis sous la pression mais parce qu'ils n'ont rien fait. Ils ont passé des jours en prison pour avoir défendu et refuser le ridicule qui hélas dans ce pays ne tue pas.» nous affirmera un participant à ce sit-in natif de la région et fervent défenseur de la liberté.

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