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PRESIDENTIELLE 2004 L’UGTA OFFICIALISE SON SOUTIEN AU PRESIDENT

Un oui à l’arraché

La Centrale accompagne l’annonce par un ambitieux plan de relance économique.

Comme il fallait s´y attendre, et une fois échouée la tentative de reporter la CEN ou d´amener la Centrale à rester neutre, décision a été prise de soutenir un second mandat de Bouteflika. Cela se passait, hier, à l´hôtel Riadh lors d´une CEN déterminante pour l´avenir du syndicalisme en Algérie.
Avant que le débat ne soit «clôturé» d´autorité par Sidi-Saïd pour éviter les dérapages qui se profilaient, beaucoup ont eu chaud, devant la crainte que les travaux ne dégénèrent et que la séance ne soit levée. C´est un véritable oui à l´arraché qui a été obtenu après les nombreuses sorties dithyrambiques et sans teneur politique favorables à Bouteflika, auxquelles ont fait face trois réponses de haut niveau demandant soit la neutralité, soit le soutien à Louisa Hanoune dont le programme est le plus proche des aspirations des travailleurs, soit carrément d´attendre le second tour. Azzi, secrétaire général de la Fédération des retraités et signataire de la pétition exigeant le départ du président, chahuté par les partisans de Bouteflika (sur les 192 présents, pas moins d´une centaine sont des militants du RND, sans parler des quelques redresseurs tapis dans l´ombre), a tenté de prouver que «le travail de la cellule chargée de suivre les élections aurait dû conclure que l´organisation ne devrait soutenir aucun candidat, ou à tout le moins, opter pour celui dont le programme se rapproche le plus des aspirations des travailleurs, Louisa Hanoune en l´occurrence». Le trublion Ahmed Badaoui, comme d´habitude, fera sortir Sidi-Saïd de ses gonds lorsqu´il dira que «les débats n´avaient pas atteint le niveau requis, que personne n´a argumenté les raisons qui ont amené ce soutien, selon lui, acquis d´avance». Elevant un point d´ordre, Sidi-Saïd lui demandera de retirer cette grave accusation, insistant sur «l´autonomie et la souveraineté de toutes les décisions de l´Ugta». Ce que Badaoui refusera catégoriquement, ajoutant «faire fausse route une fois que l´on se rend compte qu´on est dans le même camp que les islamistes et les repentis, ce qui est le cas aujourd´hui, sans oublier tous les reculs dans les domaines sociaux et économiques». Sidi-Saïd, qui ne souhaitait pas intervenir, ni les membres du secrétariat national, en éprouvera l´obligation pour souligner que «la loi sur les hydrocarbures a été retirée (gelée précisent des voix), la politique basée sur les privatisations stoppée, le Snmg augmenté de 4000 DA, les indemnités des fonctionnaires haussées de plus de 2000 DA, tout cela en plus de beaucoup d´emplois créés et de quelque 100 milliards de dinars dépensés pour la remise à niveau des entreprises publiques». Face à la volonté de Badaoui de renchérir, Sidi-Saïd, craignant que les choses ne dégénèrent et que l´on en arrive à suspendre la séance avec tous les risques pouvant en découler, décidera que «les débats sont clos», avant d´ajouter qu´«en tant que représentant de l´organisation Ugta, j´annonce son soutien à un second mandat de Bouteflika». Demandant l´accord de la salle, sous la forme d´un plébiscite, plus des trois quarts se lèvent pour applaudir. Sidi-Saïd, qui refuse que ce soutien soit assimilé à un chèque en blanc, qui rappelle que les deux décisions de 1995 et 1999 avaient quand même été suivies par des grèves nationales, met en avant un véritable projet de société passible de relancer l´économie nationale, d´améliorer le vécu des citoyens, de tordre le coup à l´économie mafieuse et de mieux répartir les richesses nationales entre les citoyens algériens. La plate-forme, assimilable à un véritable projet de société, sera transmise aussi bien au candidat Bouteflika qu´à son alliance politique afin qu´elle serve de substrat à la confection de son programme, mais aussi qu´elle soit largement prise en charge lors du prochain mandat présidentiel. Un mandat, il faut le dire, qui ne fait plus de doute pour personne puisque les jeux sont faits avant même que les urnes n´aient eu l´occasion de s´exprimer.

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