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Un long processus vers la liberté

Une motion adoptée par les «22» mentionne que « le déclenchement de l’insurrection armée est le seul moyen pour dépasser les luttes intestines et libérer l’Algérie.

La guerre de Libération nationale avait comme matrice le 1er Novembre 1954. Les historiens dans leur majorité ne peuvent dissocier l’élan révolutionnaire libérateur du peuple algérien et le recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté sans faire le lien avec cette date charnière qui a remis les pendules de l’Histoire à l’heure.
Le 1er Novembre 1954 trouve son origine historique dans la crise du Mouvement national durant la fin des années 40 et le début des années 59 du siècle écoulé. C’est à partir de cette période que l’exigence et la détermination commençaient à se faire entendre d’une manière saillante dans la perspective d’en finir avec le statu quo qui impactait le Mouvement national et le peuple algérien qui croupissait sous l’infernal et insoutenable mode colonial des plus abjects. Le MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) vivait une crise très grave en son sein. Cette crise s’est développée en se transformant en une « guerre » rangée entre deux courants « antinomiques », à savoir d’une part les messalistes, et d’autre part les Centralistes qui représentaient l’appareil du parti à travers sa direction et le comité central.
Cette crise a atteint son paroxysme durant l’été de l’année 1954 et les solutions n’arrivaient pas à se faire exprimer et se manifester pour mettre un terme, définitivement aux tiraillements d’appareils qui frappaient de plein fouet le Mouvement national représenté essentiellement par le PPA-MTLD.
Les arguments avancés par les Centralistes étaient : le comportement teinté de « zaïmisme » du père du nationalisme algérien, Messali Hadj en l’occurrence, auquel s’ajoutait le culte de la personnalité qui est devenu une nouvelle culture politique au sein du PPA-MTLD et la gestion catastrophique du parti qui était dirigé par délégation.
Tous ses facteurs ont incité plusieurs militants du PPA-MTLD à sortir de ce dilemme et luttes d’appareils pour pouvoir sauver le Mouvement national et l’insérer dans le processus révolutionnaire, à savoir la solution armée à la situation dans laquelle se trouvaient le peuple algérien et le Mouvement national dans son ensemble. Le Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action (CRUA) a trouvé sa raison d’être à travers ce climat et situation d’impasse qui se sont dressés face au Mouvement national. Cette structure était la création de Mohamed Boudiaf et de Mustapha Ben Boulaïd. C’était le déclic qui commençait à se frayer un chemin de non-retour vers la lutte armée et le combat révolutionnaire. Le CRUA se voulait une voie médiane dans la perspective de faire « raisonner » les deux tendances du PPA-MTLD, à savoir les fidèles de Messali et les Centralistes avec comme objectif de dépasser les clivages qui les caractérisaient d’une manière gravissime. L’unité recherchée n’a pas eu lieu ce qui a amené les fondateurs du CRUA à aller droit au but en dépassant le statu quo politique qui frappait de plein fouet le Mouvement national en général et le PPA-MTLD en particulier. Des tentatives pour faire convaincre Messali Hadj d’opter pour la lutte armée et qu’il sera le chef charismatique de ce mouvement révolutionnaire armé n’ont pas pu aboutir à cause de l’attitude de ce dernier qui a affiché clairement son opposition à la démarche qui a été proposée par Mustapha Ben Boulaïd et Didouche Mourad et de Hachemi Hammoud qui se sont déplacés à Niort en France pour la circonstance. À partir de cet incident, les éléments du CRUA ont décidé de convoquer une réunion des anciens de l’Organisation spéciale l’(OS) pour engager la voie de l’action armée. La réunion s’est déroulée le 23 juin 1954, à Alger, dans la villa de Lyes Derriche, au quartier de Clos Salembier (actuellement El Madania). À partir de cet événement charnière , les réunions se multipliaient et prenaient de la consistance jusqu’à l’heure fatidique du déclenchement de la révolution le 1er Novembre 1954. Une motion adoptée par les «22» où il est mentionné « le déclenchement de l’insurrection armée, seul moyen pour dépasser les luttes intestines et libérer l’Algérie ». Dans la déclaration du 1er Novembre les choses sont claires et limpides , il s’agissait de déterminer le but de la lutte armée et ses objectifs. Un des points principaux c’était l’« Indépendance nationale par la restauration de l’État algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques et respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions ». Telle était l’origine d’une grande révolution qui a su dépasser la crise du Mouvement national.

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