L'Expression

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RÉVISION DES LISTES ELECTORALES À TIZI OUZOU

Trois maires disent non!

Beaucoup s'attendent à l'effet boule de neige dans les heures et les jours à venir. D'autres maires seraient sur le point de rejoindre les rangs du refus.

Après les juges, les maires commencent à rejoindre les rangs de ceux qui refusent d'organiser la prochaine élection présidentielle annoncée dans la foulée du Hirak qui dure depuis maintenant près de neuf semaines. La fronde des élus locaux a commencé en Kabylie et elle se poursuivait encore hier dans quatre communes de la wilaya de Tizi Ouzou: Yakouren, Souk El Tenine, Agouni Gueghrane et Ait Aïssa Mimoun. Une réunion des élus serait attendue aujourd'hui mardi pour une position commune.
Ainsi, dans une déclaration rendue publique, le président de l'APC de Yakouren, une cinquantaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya, a annoncé le refus de son exécutif d'organiser l'élection pour plusieurs raisons avancées. Pour le premier magistrat de cette commune, le peuple a disqualifié cette élection par son refus exprimé massivement lors des deux marches précédentes. Un véritable référendum du refus que les millions d'Algériens ont réalisé par une révolution du Sourire. Aussi, considère-t-il, que les élus du peuple doivent se soumettre à sa souveraineté en refusant d'organiser cette échéance.
Les élus ont, en effet, plusieurs moyens de disqualifier le scrutin présidentiel. C'est d'abord à eux qu'incombe la révision des listes électorales, procédure obligatoire avant chaque élection. Sans cette procédure, toute échéance est impossible à organiser. Les élus ont aussi un rôle prépondérant dans l'organisation de l'élection, le jour «J». C'est pourquoi, ce refus exprimé après l'appel du gouvernement au lancement de la révision des listes électorales risque ainsi de paralyser toute l'opération au niveau de cette commune.
Quelques heures plus tard, un autre maire exprime son refus d'organiser l'élection. Cette fois, c'est le maire de la commune d'Agouni Gueghrane qui refuse de se soumettre à l'instruction du gouvernement Bedoui au sujet de la révision des listes électorales. Pour les mêmes raisons, le président d'APC de cette circonscription située dans la daïra des Ouadhias a donc rejoint les rangs du refus commencé à Yakouren. Toutefois, ce dernier a dans sa déclaration chargé le nouveau wali installé mercredi dernier à la tête de ka wilaya de Tizi Ouzou en remplacement de Abdelhakim Chater rappelé par le gouvernement comme chef de cabinet du Premier ministre. Pour le maire, le nouveau wali nommé par ce gouvernement est un clandestin.
Dans la même journée d'hier, les maires des communes de Souk El Tenine dans la daïra de Maâtkas et Aït Aïssa Mimoun à Ouaguenoun ont annoncé également leur refus de se soumettre à la décision du Premier ministre Noureddine Bedoui. Dans page Facebook, le premier magistrat de la commune affirme qu'il informe l'opinion publique de son refus de procéder à la révision et à la préparation de l'élection présidentielle du 4 juillet 2019 et cela par respect à la volonté du peuple algérien et par une conviction, profondément, personnelle. Le maire d'Aït Aïssa Mimoun, de son côté, annonce qu'il ne procédera pas à la révision de la liste électorale ni l'organisation de ce scrutin dans sa commune.
Enfin, beaucoup s'attendent à l'effet boule de neige dans les heures et les jours à venir. D'autres maires seraient sur le point de rejoindre les rangs du refus, à en croire des voix concordantes. Les mêmes sources annonçaient une réunion des élus aujourd'hui, mardi, pour une éventuelle position commune au sujet de l'organisation de l'élection présidentielle du 4 juillet 2019.

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