L'Expression

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LES SYNDICATS RÉAGISSENT AUX DÉCLARATIONS DU MINISTRE

«Tout ne sera pas rose, M.Benbouzid»

La rentrée scolaire maintenue pour le 13 septembre prochain risque d’être décalée d’une journée.

A bon chat, bon rat. Au lendemain des déclarations faites par Boubekeur Benbouzid, qui a réuni à Alger les directeurs des wilayas de l´Ouest, les syndicats réagissent et affichent leur scepticisme. C´est du tac au tac. Donnant l´impression de lire le fameux «J´accuse» de Zola, les syndicalistes semblent vouloir dire: «Vous avez tout faux Monsieur le ministre.» Aux jubilations du ministre, le porte-parole du CLA, Achour Idir, répond: «Le vrai problème n´est pas dans le manuel scolaire, mais dans le nombre croissant d´élèves», a-t-il déclaré hier à L´Expression.
Les classes sont surchargées. Dans certains établissements, 40 à 45 écoliers sont entassés dans un périmètre très réduit. Les erreurs contenues dans les manuels ne sont pas corrigées. C´est à ce niveau que réside l´urgence. En termes d´encadrement, notre interlocuteur évoque le concours que veut organiser le département de Benbouzid. A l´Education, on compte recruter à tour de bras. Cependant, «cette épreuve aura lieu en septembre, les résultats ne seront connus que deux mois plus tard...», déplore M.Achour. La chanson est bien connue: ce sont les élèves qui seront perturbés par le changement d´enseignants.
Le port du tablier qui s´est taillé la part belle des déclarations du ministre est «un faux problème», aux yeux de notre interlocuteur, contacté hier par téléphone. Net et précis, il dira qu´il s´agit d´«un conformisme dépassé, insensé.» Même son de cloche chez M.Meriane, premier responsable du Snapest. «Il ne faut pas en faire un point de fixation. L´urgence est de s´attaquer aux problèmes de fond comme la formation des futurs cadres, la climatisation des établissements scolaires notamment ceux du Sud...», affirme-t-il.
Apostrophés sur l´épineuse question des primes, les deux responsables des sections syndicales tiennent le même langage. «C´est la fuite en avant», s´accordent-ils à dire comme un seul homme. Le représentant du Conseil des lycées d´Algérie enfonce le clou. «Les promesses du ministre sont demeurées lettre morte. Que des paroles!».
Et d´enchaîner: «A mon sens, cette question dépasse de loin le premier responsable de l´Education.» «On demande plus de souplesse du côté de département de l´éducation si réellement on veut régler définitivement le problème», explique Meziane Meriane. L´ouverture du dialogue aux partenaires sociaux est une condition sine qua non pour le bon déroulement de l´année scolaire 2010/2011. Sinon, prévient notre interlocuteur, des débrayages auront lieu au cours de l´année. «Et cela n´est pas notre souhait».
Dans son intervention, il revient sur les résultats du BAC, historiques, selon Benbouzid, pour dire que «l´objectif n´est pas atteint.» Le changement auquel aspire le ministre n´est pas assuré. Même sur le plan pédagogique, aucun changement n´est prévisible. Le week-end prolongé perturbe les élèves. Partageant le même avis, M.Meriane explique que cela «crée une désynchronisation chez les écoliers». «Au fil des jours, un surmenage intense se fera sentir». Pas de temps pour récupérer.
Le souhait du Snapest, selon son porte-parole, est de voir le ministre tenir ses engagements faits quant à la réduction des séances d´enseignement à 45 minutes. Tout n´est pas rose dans un secteur en ébullition, notamment ces trois dernières années. La rentrée scolaire maintenue pour le 13 septembre prochain risque d´être reportée d´une journée. C´est le souhait du CLA, comme l´affirme M.Achour, qui tiendra son conseil national la première semaine du mois de septembre. Un décalage qui se veut une façon de montrer le mécontentement de cette organisation syndicale.

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