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RÉPARTITION DES ÉTUDES DE PROJETS DANS LE SECTEUR DE L'HABITAT

Temmar veut mettre fin au monopole public

La loi en vigueur exclut les architectes privés et les compétences.

Abdelwahid Temmar, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville est déterminé dans son projet de réformer les lois régissant son secteur. Après avoir engagé le chantier de la révision de la loi sur l'urbanisme datant des années 1990, il s'attaque à présent à la loi régissant la répartition de la demande publique. Ladite loi est selon le ministre injuste. «Elle exclut gratuitement les architectes privés», dira-t-il avant-hier, au cours de son intervention à l'occasion d'une journée d'études autour des «oeuvres de Fernand Pouillon en Algérie, identité architecturale». Pour le ministre, il est temps de mettre un terme au monopole exercé par certains bureaux d'études, sur la demande publique et faire prévaloir le principe d'égalité dans l'obtention des projets pour les différentes catégories des architectes. Le ministre a mis en garde contre la domination de certains bureaux d'études, sur les projets à travers les wilayas du pays, mettant l'accent sur l'impératif d'octroyer les marchés publics aux compétences et aux jeunes architectes, à même de concrétiser l'innovation et la modernisation dans la méthode de travail et partant, préserver l'identité architecturale algérienne. Dans son allocution, Temmar a déclaré qu'il est inconcevable qu'un bureau bénéficie de 36.000 logements durant 9 ans, tandis que d'autres n'ont arraché aucun projet. Dans ce sillage, le ministre a appelé «les architectes à l'action positive, concernant l'examen du cahier des charges adéquat et à la présentation de propositions au ministère en vue de les étudier dans les plus brefs délais». Le ministre a mis par ailleurs, «l'accent sur la nécessité d'assurer le contrôle permanent et le suivi de l'application et du respect des plans des projets, en cours en collaboration avec les architectes concernés». Le premier responsable du secteur ne trouve aucune objection à nouer des partenariats avec les architectes et à créer des bureaux d'études de haut niveau, pouvant présenter des services de qualité. Temmar a exprimé en outre la disposition de son secteur à oeuvrer dans la transparence pour s'enquérir des capacités des bureaux d'études, et à réaliser le principe d'égalité des chances, en matière de répartition des projets publics. «Nous disposons de projets de vente par location Aadl et de projets promotionnels aidés, et nous oeuvrons à connaître de plus près les bureaux d'études qui procéderont à l'élaboration de ces projets», a-t-il expliqué.
Le secteur contraint, dorénavant, l'architecte concerné, à présenter un curriculum vitae (CV), ainsi que les informations relatives à son bureau d'études, comme condition pour obtenir son agrément. Il sera procédé, dans ce cadre, précisera le ministre, à la définition de quotas annuels pour chaque bureau d'études, afin d'éviter toute sorte de pression encouragée par le nombre élevé des projets, lequel impacte souvent la qualité du travail. Le ministre a exhorté, par ailleurs, les bureaux d'études à présenter un plan d'action d'une année, qui devrait éclaircir la vision pour la tutelle et contraindre les architectes à suivre constamment leurs conceptions qu'ils ont signées, lors de l'obtention des permis de construire. «Il n'y a pas de suivi des conceptions par les architectes, notamment les logements individuels», a déploré Temmar, relevant que nous sommes en retard dans ce domaine. Intervenant pour sa part, le président du Conseil national de l'ordre des architectes (Cnoa), Mustapha Tibourtine, a évoqué la problématique des cahiers des charges rédhibitoires qui entravent l'obtention des projets par les architectes, ajoutant que la majorité des architectes ne dispose pas de moyens pour obtenir la demande publique, notamment les jeunes architectes. Selon le responsable, la loi accorde aux architectes la possibilité de s'organiser sous forme de bureaux d'études, chose qui n'est pas autorisée dans les cahiers des charges. Mustapha Tibourtine a mis l'accent sur l'importance de préserver l'identité architecturale en Algérie, tout en s'ouvrant sur les idées innovantes et les modes d'exécution modernes à travers la réhabilitation de la mission initiale de l'architecte.

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