L'Expression

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Sous le signe de «l’excellence»

Le mot n’est pas usurpé, partant du constat que des filières d’excellence doivent en effet être mises en place en mathématiques et en philosophie.

Le ministère de l´Education vient de lever le voile sur les grandes lignes qui composeront l´essentiel de la seconde étape portant mise en application de la réforme scolaire. Force est de dire, à la lecture du document en question, qu´un grand pas sera franchi, du moins faut-il l´espérer, en direction d´une école réellement performante, à l´écoute des besoins vitaux de la modernité et conforme aux méthodes élitistes usitées de par le monde.
L´enseignement d´une seconde langue dès la deuxième année, la promotion de tamazight, l´instauration de filières d´excellence, le renforcement des effectifs enseignants avec réduction automatique du nombre d´élèves par classe sont autant de données qui ne pourront qu´être bénéfiques à la qualité de l´enseignement devant désormais être dispensé.
Parallèlement, la refondation des programmes devra quitter les «sentiers battus» de l´enseignement fondamental, strictement basé sur le réflexe conditionnel, inhibant tout simplement les capacités créatrices illimitées du cerveau humain.
Si l´on comprend d´autant moins le tollé soulevé dans le sillage de ces réformes pour le moins salvatrices, il y a toutefois lieu de s´inquiéter sur le risque que s´instaurât quelque jour un système de deux collèges (collège étant ici aussi autant péjoratif qu´approprié). La réforme, en effet, ne se propose rien moins que d´institutionnaliser l´enseignement privé. Le risque est grand, dès lors, de voir ces écoles, les plus riches et importantes d´entre elles du moins, «débaucher» les meilleurs enseignants et dispenser un enseignement autrement plus qualifié, décuplant ainsi les chances de ceux dont les parents ont les moyens de s´offrir des cours à quelques milliers de dinars par mois. Ces craintes sont d´autant plus justifiées que le programme de la réforme continue d´insister sur la nécessité de scolariser l´ensemble des Algériens. Si même l´économie de marché ne mettra pas fin à ce droit, qui a, de tout temps, constitué la fierté de l´Algérie, autant que tous les élèves continuassent de jouir des mêmes chances, sous peine de voir les règles du jeu faussées, comme elles l´ont été à propos des stages de formation à l´étranger et des bourses d´études dispensées outre-mer.
Hormis ce léger voile, que nous osons espérer passager et trompeur, il y a lieu de garder bon espoir que la réforme de l´école, tant souhaitée, prenne enfin sa vitesse de croisière.
Les manuels scolaires, au nombre de 30 pour les deux premières années des deux cycles, primaire et moyen, ont tous été élaborés, mais aussi commandés en nombre suffisant. C´est du moins ce que soutient le ministère qui, dans son communiqué fort rassurant, indi-que en substance que les livres, dont les prix demeurent pour le moins abordables, oscillant entre 250 et 500 DA pour un lot entier, ont été déjà tirés en nombre suffisant et distribués au niveau des quelques 17.228 écoles primaires, 3 867 établissements fondamentaux et 1 439 lycées que compte le pays.
Une note d´espoir ne venant que rarement seule, les pouvoirs publics, qui ont dû comprendre enfin toute l´importance d´une école à qui l´on doit aussi bien des Zouabri que ces éminents cadres qui occupent des postes importants dans de prestigieux instituts de recherche occidentaux, ont décidé de mettre en place un système de suivi rigoureux, histoire de ne pas laisser le bateau voguer son soûl à la dérive et, partant, de redresser la barre autant de fois qu´il sera nécessaire.
Cette fois-ci, c´est bien parti. Il était temps, serait-on tenté de conclure.

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