Six marchés à bestiaux fermés

La wilaya de Sidi Bel Abbès vient de décider de la fermeture de six marchés à béstiaux. La décision de fermeture, mise en application depuis le 3 août, concerne les marchés de Sidi Bel Abbès, Sidi Lahcen, Tlegh, Lemtar, Ben Badis et Ras El Ma. La même institution a interdit tous les mouvements ou déplacements, de bêtes sans autorisation exceptionnelle à délivrer par les services vétérinaires de la wilaya. Officialisée par un arrêté départemental et notifiée à l'ensemble des institutions en relation avec les marchés de bétail, elle a été motivée par la propagation de la fièvre aphteuse faisant des ravage parmi les cheptels dans plusieurs localités et wilayas du pays.
Comme elle porte dans ses dimensions la protection des troupeaux ovins et bovins de la wilaya contre la maladie qui a fait ravage dans plusieurs localités comme celles de l'est du pays, en l'occurrence Tébessa, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Bouira et Béjaïa. Bien qu'aucun cas de fièvre aphteuse n'ait été enregistré, le ton donc est à la prudence et à la vigilance, d'autant que le cheptel de la capitale de la Mekerra n'est pas moindre. Il est composé de pas moins de 700.000 ovins et 27.000 bovins, élevés dans plusieurs dizaines de fermes réparties un peu partout dans le territoire de la wilaya. Cette série de mesures vient en application du décret ministériel N°464 du 27 juillet visant la protection du cheptel national contre la contamination par le virus aphtovirus. Ce virus est très résistant aussi bien à l'extérieur, dans l'air, qu'à l'intérieur des écuries. Il se propage très rapidement par voie respiratoire sur un rayon de 10 kilomètres ou encore par voie d'accouplement des bêtes. Ainsi, la fièvre aphteuse affectant le cheptel bovin s'est propagée à grande vitesse un peu partout dans plusieurs wilayas. Après avoir touché les wilayas est et centre du pays comme Sétif, Bouira, Constantine, Béjaïa, Médéa et Tizi Ouzou, deux nouveaux foyers ont été détectés à Alger, très précisément à Bouchaoui et Zéralda. Une telle information a été confirmée par la direction des services vétérinaires près le ministère de l'Agriculture expliquant que «21 bovins ont été abattus à titre thérapeutique pour empêcher la propagation de la maladie». Depuis l'apparition de l'épidémie, près de 150 animaux atteints du virus aphteux ont été abattus. Il s'agit exactement de 75 bêtes dans des abattoirs et 74 autres sur place, dans les foyers déclarés. La fièvre aphteuse qui n'aura pas d'incidence sur les prix de la viande, est tout de même d'un impact important sur le cheptel bovin. «Si le virus se répand de façon plus importante, il sera difficile de reconstituer le cheptel abattu et le préjudice économique sera énorme», indique-t-on au ministère de l'Agriculture, ajoutant que «l'infection virale évolue comme prévu et l'effort de vaccination entrepris autour des foyers contaminés permettra de confiner la maladie et de l'empêcher de toucher l'ouest du pays». Le ministère de l'Agriculture a décidé de soutenir financièrement la vaccination du cheptel algérien en allouant un budget de 100 millions de dinars pour l'achat de 900.000 doses de vaccin auprès de deux laboratoires européens spécialisés dans le traitement des maladies animales. Les éleveurs ayant subi des pertes suite aux pertes ou abattage de leurs troupeaux seront dédommagés à raison de 80% de la valeur de l'animal à condition que l'éleveur soit détenteur d'un ordre d'abattage délivré par un vétérinaire.