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VICTIMES DU TERRORISME

Sit-in devant le Palais du gouvernement

«Nous sommes venues défendre la mémoire de nos enfants.»

Un rassemblement des familles victimes du terrorisme a eu lieu, hier matin, devant le Palais du gouvernement. Le sit-in a coïncidé avec l´ouverture de la réunion africaine sur le pétrole qui se tient à l´Aurassi, à quelques encablures de la chefferie du gouvernement et qui est placé sous le patronage du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. Hasard du calendrier, nous disent les manifestants.
La cinquantaine de femmes qui ont envahi les lieux dès les premières heures de la matinée sont venues exiger «leurs droits». D´autres, à l´image de Mme Lamia, estiment que leur présence a un seul objectif : «Défendre la mémoire de nos enfants». «Si on parle de droits, certains, peut-être même la majorité des Algériens, penseront à l´argent. Ce qui est loin d´être notre motivation. Notre seul espoir est de préserver le souvenir des hommes et des femmes qui ont combattu le terrorisme» souligne-t-elle. «Ecrivez s´il vous plaît, dites que notre geste est dénué de tout intérêt financier. Nous le faisons pour notre pays», s´écrie Mme El Hachemi. Les manifestants, qui sont dans leur majorité affiliés à l´Organisation nationale des victimes du terrorisme (Onvt), ont stigmatisé la position de leur responsable Mme Flici, laquelle, selon eux, a trahi la mémoire des victimes. «Le mandat de Mme Flici a expiré le 11 novembre 2004, elle n´a donc pas le droit de parler au nom de l´Organisation», affirme une sexagénaire. Au niveau du Palais du gouvernement, l´on remarquera une présence discrète des services de sécurité. Une présence loin de déranger la foule: «Ce sont nos enfants, certains furent leurs collègues de travail. Je sais qu´ils sont en train de faire leur travail. Cela nous ne dérange pas».
Aucun accrochage n´a eu lieu entre les deux parties. L´on a même assisté à des discussions très amicales entre les policiers et les familles des victimes «Vous connaissez Rachid M.». «Bien sûr, il a travaillé avec moi, j´ai même collé son portrait au niveau du stade Ghermoul» répond un agent de sécurité. Ces familles, membres de l´Onvt, ont affiché leur rejet à la charte pour la paix et exigent un statut pour les victimes du terrorisme. «La charte indemnise les responsables de la décennie noire et ignore les victimes» précise Mme Hachemi, rappelant que cette question a fait l´objet de plusieurs mises au point par le gouvernement. M. Ahmed Ouyahia a démenti, lors de sa dernière conférence de presse, la rumeur ayant trait à l´indemnisation de tous les ex-prisonniers libérés dans le cadre de la mise en application de la charte pour la paix, classant ces bruits dans le cadre de la campagne de manipulation contre le projet du président. Mais les préoccupations exprimées par les proches des victimes semblent être prises très au sérieux par le pouvoir. C´est ainsi que les partis de l´Alliance ont mobilisé leurs états-majors pour sensibiliser les citoyens dans les quatre coins du pays autour de ce projet, d´autant plus qu´une campagne anti charte pour la paix est lancée à l´extérieur du pays par des leaders politiques, des écrivains et des militants des droits de l´homme algériens et étrangers.

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